On l’a vu, la démocratisation et la modernisation de nos bibliothèques, dont usagers et personnels ne peuvent que se réjouir, se sont accompagnées d’un accès à l’information plus complexe et plus technique. La diversité des usages de la bibliothèque, le souhait d’y intégrer tous les publics, y compris, et peut-être surtout, les plus défavorisés, donnent tout son sens au rôle de pédagogue que l’on reconnaît aujourd’hui au bibliothécaire. Si l’effort consenti est indéniable, par les animations, visites, formations que les bibliothèques ont mis en place, il me semble que cet effort d’adaptation doit se poursuivre, pour que les actions menées répondent au plus près à la diversité de nos usagers.
S’il est un savoir être qui devrait figurer en bonne place dans les référentiels de nos métiers, c’est l’empathie. Cette empathie du médiateur qui sortira de son cadre de référence pour mieux comprendre la demande de son usager, cette empathie du pédagogue qui consiste à déconstruire un savoir acquis par lui, pour pouvoir le partager avec l’autre.
Cette mission primordiale si la bibliothèque veut augmenter son impact auprès de son public, acquis ou potentiel, a un double intérêt ; la satisfaction de l’usager bien sûr, mais aussi, et ce n’est pas négligeable, le renforcement de la relation entre l’usager et le personnel. C’est cette relation qui fait de la bibliothèque publique l’endroit privilégié d’échanges, un « lieu des liens ».
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