15 décembre 2008

Aides en ligne

Ma réflexion porte aujourd'hui sur les aides en ligne disponibles sur les portails Internet de médiathèques. Je suis parti du site de l'association des Directeurs de Bibliothèques de Grandes Villes (ADBGV), qui propose une page de liens vers les OPAC de ses adhérents. Mon premier constat en parcourant une vingtaine d'OPAC, est que l'aide en ligne reste assez peu fréquente. La simplification des écrans de recherche y est sans doute pour quelque chose. Toutefois, sur les écrans de recherche experte notamment, l'aide en ligne présente à mon avis un réel intérêt (j'en avais parlé dans ma dissertation au concours...). Plus généralement, dans le développement de nos services à distances, cette aide est un réel atout pour l'"accueil virtuel" d'usagers qui, sans être des internautes avertis, vont se connecter sur le site de la bibliothèque dont on évoque la récente refonte dans le dernier numéro du bulletin municipal ou dont on donne l'adresse sur tous les supports de communication...

Sur les sites équipés d'une aide en ligne, les pratiques sont très variées. De quelques lignes de texte à l'animation en ligne, du langage volontairement simple et accessible au jargon professionnel, de l'aide fournie avec le logiciel au message adapté à chaque écran du site, la forme et le fond divergent grandement.

Dans le contenu de l'aide à la recherche, outre la présentation des formulaires de recherche à proprement parler, les notions de troncature et d'opérateurs booléens sont souvent présentées. Les termes seuls ont besoin d'être expliqués à l'usager peu habitué à la recherche informatisée. J'ai souvent fait l'expérience lors d'animations de formations à la recherche sur Internet que ces deux notions étaient loin d'être claires pour les internautes néophytes.

Voici donc sur six sites différents un aperçu de quelques pratiques ;

http://www.bm-chartres.fr/

Le mode d'emploi de la bibliothèque de Chartres présente, succinctement, les 3 types de recherche disponibles (simple, guidée et avancée), ainsi que quelques explications sur l'accès au compte lecteur. Cette page d'aide s'obtient à partir d'un menu déroulant en haut de la page, il manque peut-être un lien plus visuel à côté du pavé de recherche. L'aide s'affiche dans la fenêtre active, elle n'est pas affichée en même temps que la fenêtre de recherche, et l'usager doit retourner à son écran de recherche par le menu en haut de la page. Sur le contenu de l'aide, les captures d'écran illustre les explications, elles même très brèves. Pas d'information sur les opérateurs booléens, ni sur la troncature. Pas de présentations non plus des listes de résultats, des informations contenues dans les notices, ou encore des procédures pour réserver en ligne.



http://www.bm-limoges.fr/

Sur la BM de Limoges, l'aide s'obtient en cliquant sur un point d'interrogation graphique situé à coté du titre de la grille de recherche. Sur l'écran de recherche simple, il renvoie à une page de texte qui apparaît en pop-up, et qui explique, de façon très claire et "didactique" les informations de base sur la recherche simple : les champs interrogeables (le terme index est utilisé), la saisie du terme de recherche, la sélection de la bibliothèque détentrice, et de la section. Ce guide a besoin à l'évidence d'une mise à jour, car les deux derniers critères mentionnés ne sont pas disponibles à l'écran. En revanche, une sélection par type de documents est possible, mais elle n'est pas mentionnée dans le guide... La troncature est expliquée clairement et illustrée d'un exemple significatif. Les opérateurs booléens ne sont pas cités, mais intégrés à l'explication sur la saisie des termes. L'écran d'aide à la recherche experte est très bref, et utilise l'expression "collectivité d'origine du tapuscrit", peut-être pas le critère plébiscité par la majorité des usagers...


http://mediatheque.lorient.fr/

A Lorient, l'aide contextuelle à la recherche, accessible par un clic sur un point d'interrogation graphique à côté du formulaire de recherche, fait partie d'une aide complète sur le portail de la bibliothèque. L'aide s'ouvre dans une nouvelle fenêtre, et est abondamment illustrée de captures d'écrans. Les termes utilisés sont simples, les explications concises et claires. La troncature est expliquée par un exemple, ainsi que les opérateurs booléens. La liste des résultats et la partie exemplaire de la notice font également l'objet d'écrans d'aide sur la même logique ; illustrés par des captures d'écrans, avec des explications simples et synthétiques. Le compte lecteur et les services à distance sont aussi couverts par une aide contextuelle similaire. Un modèle du genre ?



http://sbibbh.si.bm-lyon.fr/

L'aide en ligne des BM de Lyon est uniquement textuelle. Elle s'obtient à partir du menu "aide" en haut de page ; pas d'accès par un icône sur l'écran de recherche. Une page porte sur la recherche simple, l'autre sur la recherche combinée. Elle fait partie d'une aide complète qui porte sur les différents modules de l'OPAC (compte usager, panier, historique de recherche...). Pour avoir retrouvé un texte identique sur plusieurs OPAC, j'imagine que cette aide est "livrée" avec le SIGB utilisé par la bibliothèque. La troncature fait l'objet d'une explication illustrée d'un exemple, les opérateurs booléens (appelés opérateurs de recherche) également.


http://www.mediatheques-cus.fr/

Sur le site des médiathèques de Strasbourg, la recherche simple, disponible sur toutes les pages du site sous la forme d'un petit formulaire de 5 cm sur 5, ne fait pas l'objet d'une aide spécifique. Ce n'est qu'à partir de l'écran de recherche avancée que l'on peut, en cliquant sur un point d'interrogation graphique accéder à une page d'aide à la recherche, qui s'ouvre dans une nouvelle fenêtre (ou nouvel onglet sur Firefox). Cette page présente les différents "critères" de recherche (pas d'index ou de champs ici), et explique les opérateurs booléens (appelés opérateurs de recherche) de façon très graphique et très claire.



http://bciu.univ-bpclermont.fr/

Et le meilleur pour la fin, le superbe didacticiel des BM de Clermont-Ferrand. Certes son accès n'est pas intuitif. En cliquant sur le point d'interrogation graphique sur la page de recherche, une fenêtre pop up s'affiche avec le message "Voici le mode d'emploi de cette grille de recherche.", sans que l'on puisse cliquer sur un quelconque lien et accéder ainsi à l'aide promise. C'est donc à partir de la page d'accueil du portail que l'on peut ouvrir la page "découvrir le portail", et suivre une présentation animée, sous forme de diapositives, toutes très visuelles et graphiques, expliquant pas à pas les recherches. C'est tout simplement parfait, très pédagogique, agréable à regarder. Seul bémol à mes yeux ; que ce très efficace outil ne soit pas accessible contextuellement, directement à partir des écrans concernés. Cela reste un outil didactique excellent et très complet.

Pour finir, voici un lien vers un PDF réalisé par un CDI de collège breton je crois, et disponible sur le WIKI du logiciel libre PMB, que j'ai choisi pour me familiariser à l'utilisation d'un SIGB. L'intérêt de ce document, outre sa présentation là encore très pédagogique, c'est qu'il s'adresse à un public adolescent, et que les formulations choisies et le ton général du document tiennent compte de cette spécificité.

7 décembre 2008

Collections numérisées et catalogue

Je poursuis mes expérimentations avec le logiciel PMB et les joies du catalogage. Cette semaine, je me suis intéressé à l'intégration au catalogue d'images numérisées, des cartes postales anciennes en l'occurrence. Les bibliothèques publiques qui proposent ce genre de services en ligne sont nombreuses, d'autant plus que ces services, très liés au patrimoine local, rencontrent un certain succès auprès du grand public. Les pratiques sont toutefois assez différentes selon les bibliothèques. Parmi celles que j'ai observées, citons celles des Champs Libres de Rennes, d'Orléans et de Troyes, ainsi que le site Cartolis du Cartopole de Baud dans le Morbihan.

Une première remarque tout d'abord, il est difficile de repérer, à travers les notices au format "public" auxquelles j'ai accès, des règles de catalogage précises. Le support est d'abord lui même très peu normalisé ; pas de date systématique, pas toujours le nom de l'auteur de la prise de vue, une précision très variable des descriptions, etc. Ainsi, en comparant les notices des trois bibliothèques, force est de noter les nombreuses différences d'une notice à l'autre.

La première notice est renseignée, me semble-t-il, par un musée (attenant à la médiathèque dans le cas présent) et non par la médiathèque ; cette notice est très structurée et précise, et elle semble répondre à une norme de description d'objets conservés par un musée plutôt que par une bibliothèque ; les notions d'exécution notamment sont propres à la description d'une œuvre d'art. Aucune indexation visible.

La deuxième notice est là encore un affichage "public" sur l'OPAC de la bibliothèque, et ne révèle pas nécessairement toute la précision du catalogage dont la carte a fait l'objet. Pas d'indexation sur cette notice non plus.

Le troisième affichage lui se libère carrément de la notion de notice, et se contente d'afficher une liste de documents avec 2 lignes de descriptions : la légende et l'éditeur, si connu. Les cartes sont organisées par grands thèmes (bâtiments civils, édifices religieux, cathédrale, etc.) mais une recherche par mot clé est possible sur les deux lignes de description.

La quatrième notice, plus complète et beaucoup plus adaptée au support, provient du site Cartolis et de la Bibliothèque Municipale de Baud ou du Conservatoire Régional de la Carte Postale que celle-ci abrite. Les collections présentées sur le site proviennent du fonds de ce conservatoire, mais à terme doivent également inclure des fonds de bibliothèques partenaires (Saint Brieuc et Brest prochainement). La notice est ici très complète, et l'indexation structurée. Un lieu, un sujet principal et secondaire, des notes, permettent une description du "contenu" du document assez précise. La recherche sur Cartolis est par ailleurs très aisée, par mots clés donc, mais aussi par un accès cartographique.

Il est à noter enfin que sur les OPAC des 3 médiathèques, ces documents ne sont pas intégrés au catalogue général mais font l'objet d'un accès et d'un écran de recherche distincts.

Fort de ces observations, j'ai d'abord cherché une solution d'hébergement pour les documents numérisés. Les choix des bibliothèques observées sont internes ; les documents numérisés sont stockés sur le serveur de la bibliothèque. Dans une configuration plus modeste que pour des médiathèques de grandes villes, plusieurs solutions sont possibles : l'hébergeur Internet de la municipalité ou de la bibliothèque s'ils sont différents peuvent être utilsés ; avec un simple utilitaire FTP, les images sont envoyées sur le Web, et accessibles à partir d'une URL propre à chaque document (ex http://bmvillex.free.fr/cpa0015.jpg). Une autre solution (celle que j'ai retenu) consiste à utiliser un site de partage d'images tels que Flickr. L'intérêt : visibilité de la bibliothèque sur le Net, accès avec URL propre possible, mais aussi à la collection complète mise en ligne. L'exemple le plus éloquent d'une telle pratique est la mise en ligne sur Flickr du fonds de photographies anciennes par la BM de Toulouse...

Une fois la solution d'hébergement décidée, le choix suivant porte sur l'intégration ou non de ces documents au catalogue général de la bibliothèque. Je trouve très intéressant qu'un usager qui s'intéresse à un sujet X puisse, en une recherche, obtenir directement les ouvrages, articles, documentaires, et images numérisées répondant à ses critères de recherche. Je retiens donc la saisie des notices dans la base de données générale de la bibliothèque, avec un traitement d'exemplaire comparable à celui que j'avais retenu pour les sites Internet ; un exemplaire physique, qui permet de rattacher le document à une section et à une cote, et un exemplaire numérique qui dans PMB permet sous la notice l'affichage d'un icône et d'un lien vers l'URL.

Dans la saisie de la notice, je dois me reporter à la norme FD Z 44-077 de catalogage des images fixes. Dans cette norme, que je n'ai pas lue mais dont j'ai trouvé une courte synthèse sur le site du Ministère de la Culture, c'est principalement la zone 5, celle de la collation, qui comporte des éléments propres aux images fixes. J'ai donc retenu pour mon catalogue la correspondance entre les informations liées à la description des cartes postales anciennes et la notice standard sous PMB.

La légende de la carte se retrouve dans le titre, le photographe ou le dessinateur dans les mentions de responsabilité, les séries dans les collections, etc... La description technique pour les CPA est assez simple, le principal procédé technique étant l'impression photomécanique. J'avoue tout de même que pour une partie des cartes cataloguées (cartes en papier très épais représentant des dessins), je ne suis pas très sûr du procédé d'impression... En terme d'indexation, il s'agit de décrire le contenu de la carte en utilisant le langage documentaire du reste des collections (ici Rameau). Le niveau d'indexation dépend comme pour tout autre document de la bibliothèque et de ses collections ; il ne s'agit pas de décrire précisément chaque sujet et chaque plan de la prise de vue, mais d'en dégager les grands thèmes. Pour une collection d'images locales, je retiens également une indexation des noms de lieux précis représentés sur la carte, la légende n'étant pas toujours explicite. Pour la cote, j'ai pris le parti de créer un classement propre aux images numérisées ; CPA pour les cartes postales anciennes, GRV pour les gravures, PHO pour les photographies, etc.

Cela donne dans mon OPAC test ceci :

La recherche s'effectue par mots clés :

ou par "section" puis "étagère" :

Exemple d'une notice :

Vue de l'image sur Flickr, après avoir cliqué sur le lien du document numérique :

Le lien vers mon Opac test est ici.

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5 décembre 2008

Extension des horaires d'ouverture

Débat houleux, parfois même violent, sur le Dlog de Dominique Lahary au sujet de l'extension des horaires d'ouverture des bibliothèques des grandes villes, et notamment de l'ouverture le dimanche.

J'ai déjà exprimé dans ces pages mon avis, plutôt favorable, sur cette question. Je me félicite de la confidentialité de ce blog et de l'anonymat complet de ma modeste personne qui m'ont évité à ce jour des commentaires tels que ceux que je viens de lire en réponse au billet de Dominique Lahary...

Je cherche un emploi en bibliothèque depuis un mois maintenant, et si la compétence "accueil et information du public" figure systématiquement dans les offres que je consulte, je réalise que le "back office" ou les tâches "hors-public" sont très nombreuses...

Le traitement intellectuel des documents, le catalogage sont presque toujours des activités constitutives des postes, et je m'étonne de ne pas avoir vu une seule fois (sur une trentaine d'annonces lues à ce jour) une mention du téléchargement de notice. Mon travail actuel sur le catalogage me conduit pourtant à penser, au vu des différences nombreuses et systématiques entre les descriptions bibliographiques d'un même document selon les bibliothèques, que ce téléchargement de notices (gratuit à partir de BN Opale Plus si je ne me trompe) signifierait outre un gain considérable de temps, une avancée évidente dans la cohérence de nos catalogues... Le gain de temps libérant le bibliothècaire pour l'accueil du public, bien sûr, mais aussi pour les innombrables tâches, elles aussi en "back office", favorisant cet accueil (organisation d'événements, animation de partenariats, valorisation des collections, développement des services à distance...).

Sur le constat qualifié par un commentateur de "technocratique et culpabilisateur" du rapport Perrin sur la faible amplitude horaire d'ouverture des BU en France, le procédé qui consiste à mettre au même niveau la bibliothèque de Birmingham (2 300 000 habitants quand même !) avec une bibliothèque universitaire d'une ville comme Reims (184 000 habitants) par exemple est effectivement assez surprenant. Proportionnellement aux moyens et personnels mobilisés, les 61 heures d'ouverture de la section Droit-Lettres des bibliothèques universitaires de Reims constituent un exploit et une prouesse qui méritent d'être salués ! Par ailleurs, se souvenir qu'au Royaume Uni, les universités sont financées en grande partie par des fonds privés, qu'une année d'inscription coûte environ 4800 euros par année et par étudiant, ne me paraît pas anecdotique lorsque l'on fait des propositions aussi coûteuses que celles préconisées dans ce rapport. Ainsi, en comparant cette fois Reims et York (181 000 habitant - 78 heures d'ouverture pour la BU) peut on expliquer, au moins en partie, la différence de 17 heures d'ouverture hebdomadaires entre les deux bibliothèques universitaires de taille comparable cette fois, mais avec des financements bien différents ! Pour finir, il n'est peut être pas inutile de préciser qu'aucune loi anglaise n'oblige un employeur à payer plus un salarié travaillant le dimanche, et que, dans la pratique, les salaires proposés sont d'une fois et demi à deux fois le salaire d'un autre jour ou compensés par du repos supplémentaire. J'ai travaillé (il y a 20 ans...) en nocture (20h-22h) dans une bibliothèque universitaire Londonienne, et mon salaire était le même qu'en horaire de journée...

Pour les bibliothèques publiques, une extension des horaires ne peut concerner que les villes moyennes ou grandes, c'est une évidence. Il est dommage, comme le mentionnaient plusieurs commentateurs du billet de Dominique Lahary, que dans les horaires d'ouverture de nos bibliothèques ne soient pas comptabilisées les heures où, en dehors des ouvertures au "grand public", sont accueillis les scolaires ou les groupes en général. Ne pas comptabiliser ces activités comme de l'accueil de public, cela revient presque à remettre en cause les partenariats bibliothèques-écoles par exemple... Je ne suis pas personnellement favorable à l'ouverture le dimanche des magasins ; pour des raisons sans doute idéologiques ou politiques, c'est vrai. La consommation permanente n'est pas à mes yeux la valeur la plus essentielle à partager dans une société ; la curiosité, la connaissance, l'échange, la culture, en revanche...

Et c'est pour cela que je suis pour l'ouverture des bibliothèques le dimanche, quand les conditions sont réunies pour le permettre. De même que personne ne remet en cause dans le débat actuel l'ouverture de musées, de monuments historiques, de restaurants et cafés le dimanche, je pense que l'ouverture des bibliothèques viendrait compléter l'offre de "culture", de "loisirs" ou de "divertissement" que notre société peut (doit ?) proposer aux citoyens.

Les conditions pour ouvrir ? Difficile de les définir... Je reviens d'abord sur la notion de volontariat, toute relative j'en conviens dans un rapport entre employé et employeur. Je ne pense pas qu'ouvrir contre la volonté des agents ait un quelconque avenir... Recruter du personnel supplémentaire ? Oui, mais le former comment et à quoi ? Et puis, que mettre dans cette ouverture du dimanche ? Un commentateur parlait d'une obsession du contenant au détriment du contenu. Et si l'ouverture ponctuelle, évènementielle était un compromis à explorer. Cela se fait déjà dans de nombreuses villes. Et si c'était l'animation, l'exposition, le concert, la conférence qui déterminait l'ouverture le dimanche. Et si on partait du contenu pour définir le contenant le plus approprié ?... Enfin, quels sont les retours sur expérience ? Des bibliothèques françaises sont déjà ouvertes le dimanche ; quels sont les publics ce jour là, quel est le taux de fréquentation, le nombre de transactions, le type d'usages que l'on observe ? Ces informations sont essentielles pour nourrir la réflexion, me semble-t-il.

1 décembre 2008

Une sitothèque sur l'emploi

Je poursuis mon travail sur le fonds documentaire spécialisé dans l'emploi et l'orientation professionnelle, après mes visites parisiennes du mois dernier.

Je me suis en particulier attelé à développer une sitothèque dans ce domaine. En naviguant sur Internet, j'ai réalisé qu'un certain nombre des usuels incontournables pour un tel fonds que sont l'annuaire du Kompass, les classeurs du CIDJ ou le ROME, sont consultables intégralement ou en grande partie sur les sites des éditeurs. Cela ne signifie pas que les éditions papiers sont à bannir (même si leur coût plaide en faveur de cette option...) mais cela permet de repenser le service documentaire sur l'emploi et d'utiliser Internet comme support supplémentaire de l'information.

Ainsi ai-je imaginer un OPAC, comme cela se fait à la BPI, à partir duquel l'usager pourrait trouver des documents web en résultats à sa recherche, et accéder aux sites Internet directement du poste de consultation de la bibliothèque ou de son domicile.

J'ai donc commencé à chercher quelques informations sur le catalogage des sites Internet ; à part la traduction française de l'ISBD pour les ressources électroniques accessible sur le site de la BnF, je n'ai rien trouvé de bien construit dans ce domaine.

Je suis passé à la saisie sur PMB ; ce logiciel permet un traitement spécifique au niveau des exemplaires des ressources électroniques, le lien apparaissant au bas de la notice bibliographique dans l'OPAC. Seul problème avec cet exemplaire virtuel, il ne lui est attribué aucune cote, et il n'est attaché à aucune section ou rayon, ces notions étant dépendantes de celles d'exemplaires dans PMB. J'ai décidé de contourner ce problème en créant une nouvelle section que j'ai appelée INTERNET et qui s'ajoute à la section MUSIQUE, ADULTE, JEUNESSE, etc. Ensuite, j'ai utilisé un plan de classement inspiré de celui de la médiathèque de la Goutte d'Or. De cette façon, la recherche par rubrique est possible dans PMB ;


Les documents font en outre partie du catalogue de la bibliothèque et peuvent être retrouvés par le moteur de recherche de l'OPAC.

La plus grande difficulté à laquelle je fais face dans la construction de cette sitothèque, c'est la description "bibliographique" à proprement parler des ressources Internet. Les mentions d'auteur et d'éditeur sont souvent confuses, les titres sont multiples (sur la page d'accueil, dans la barre de titre, dans les mentions légales, etc.), quant aux dates de création ou de copyright du site, elles sont absentes dans de nombreux cas... Difficile de faire des choix motivés pour la rédaction de la notice. Par ailleurs, certains sites très généralistes comprennent des rubriques qui représentent à elles seules un contenu indépendant. C'est le cas par exemple du Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois, qui est consultable dans une rubrique du site ANPE.FR. J'ai fait le choix ici de traiter cette ressource distinctement du site général, qui fait lui aussi partie de la sitothèque.

Ci-dessous un exemple de notice ;


Le lien vers mon OPAC test est ici.

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21 novembre 2008

PMB

Voici trois semaines que j'ai téléchargé et installé le SIGB libre PMB sur mon PC. Il m'a fallu d'abord créer mon serveur web ; je conseille vivement EasyPhp, téléchargeable un peu partout sur le net, et qui a un mérite principal ; je n'ai rien compris à l'installation, mais ça marche !

Puis l'installation de PMB, qui elle aussi est assez simple ; lire le guide d'installation AVANT l'installation est un vrai atout ; en bon autodidacte, j'ai d'abord squeezé cette étape, et après avoir saisi une dizaine de notices, je me suis rendu compte que l'absence de certains paramétrages de base m'empêchait de gérer mes exemplaires ou de bulletiner... Désinstallation, retour à la case départ, re-saisie des notices...

J'attaque maintenant la partie "actions personnalisables" et je découvre avec joie (toute relative quand même) qu'il faut programmer en langage SQL tous les états personnalisables que l'on veut créer... Retour aux sources, c'est un langage auquel je me suis formé il doit bien y avoir 10 ans...

Orientation et emploi en bibliothèque publique

Ce week-end, visite de 3 sites parisiens pour explorer le développement de fonds « orientation professionnelle » et « recherche d'emploi » en bibliothèque publique. C'est ici d'une de ces nouvelles missions, plus sociales que culturelles, qu'il est question. Lors de mes recherches d'information sur le programme des ruches et plus généralement sur les bibliothèques de proximité, je m'étais déjà interrogé sur le service spécifique qu'une bibliothèque territoriale pourrait apporter à un public que je connais bien ; les demandeurs d'emploi.

Ma première réflexion portait sur l'importance de ne pas exclure ces publics une nouvelle fois ; ne pas proposer des services « réservés » aux demandeurs d'emploi, ou pas uniquement en tous cas, pour ne pas reproduire le schéma d'une société qui met facilement à la marge ceux et celles qui ne sont pas intégrés de façon active au marché du travail... Accès facilité et communication ciblée m'ont d'abord semblé être deux leviers d'action intéressants : inscription gratuite, quelque soit le revenu du demandeur d'emploi, et communication systématique sur l'agenda de la bibliothèque, pas seulement sur des actions spécifiques à ce public, une sorte de discrimination positive de la communication, dans le but d'intégrer ce public « exclu » à la vie de la bibliothèque.

La piste que j'ai donc voulu explorer cette fois consiste en une offre documentaire alternative sur l'orientation professionnelle et la recherche d'emploi. Il s'agit ici de compléter, en évitant toute redondance, l'offre documentaire d'institutions telles que l'ANPE ou les CIO par exemple, et de permettre le double usage de la bibliothèque ; le demandeur d'emploi qui vient à la bibliothèque pour y emprunter des romans ou des cd audio trouvera dans cette offre une raison et une utilité supplémentaire à son inscription. Le demandeur d'emploi qui ne fréquente pas la bibliothèque pourra, en s'y rendant pour utiliser cette offre, avoir accès à toutes les collections, et ainsi développer un usage complet de nos services.

Il s'agit aussi de proposer un service de proximité dans le domaine : Si j'en juge par la situation des ANPE et du CIO dans mon département, leurs implantations sont concentrées sur le centre ville, privant les quartiers, pourtant particulièrement concernés, de services publics dans ce domaine. Sans avoir l'ambition, vaine, de combler entièrement ce manque, l'annexe de quartier ou la bibliothèque d'une communauté de communes rurales peut à mon avis jouer un rôle documentaire essentiel pour les populations mal desservies par les services publics de l'emploi et de l'orientation.

Avant d'entrer dans le détail de l'offre documentaire à mettre en place, il s'agira pour la bibliothèque de s'appuyer sur un partenariat fort ; connaître les institutionnels de l'emploi et de l'orientation, ainsi que l'offre documentaire qu'ils proposent, mais aussi pour, une fois le service mis en place, communiquer grâce à ces partenaires auprès des publics concernés.

J'ai visité trois sites de la capitale : la Cité des Métiers à La Villette, l'espace vie pratique et emploi de la BPI, et la médiathèque de la Goutte d'Or, dans le 18è arrondissement.

La Cité des Métiers n'est pas seulement un lieu documentaire, c'est avant tout un service de conseil dans le domaine de l'orientation professionnelle et de la recherche d'emploi, service qui s'appuie sur un fonds documentaire effectivement très fourni mais aussi sur la présence de professionnels dans ces domaines. Ce fonds est en lui même intéressant, car il opère des choix dans une offre éditoriale parfois confuse, par toujours pertinente (en ce qui concerne les aides à la rédaction de CV ou de lettres par exemple). Les éditions Studyrama, L'étudiant, Eyrolles, Hachette, Larousse y sont très présentes et ces choix de documentalistes spécialisés et « experts » du domaine sont à garder à l'esprit lors de la constitution d'un fonds pour une bibliothèque publique. Le plan de classement reprend 4 grands domaines, que j'ai retrouvé plus ou moins ensuite, à savoir ; la création d'entreprise (MFC), l'orientation professionnelle (MFO), la formation (MFF) et la recherche d'emploi (MFP).

Avec 20 postes multimédias thématiques, 5 bornes de consultation du catalogue, 2 postes informatique pour la rédaction de CV, l'outil informatique est clairement privilégié, et les ressources proposées sont de vrais outils professionnels, la sélection des documentalistes est la encore très visible. Un bémol sur le choix des postes thématiques ; chaque poste est donc dédié à un thème ; fiches métiers du CIDJ, jeux d'orientation, concours, VAE, etc. Ainsi, en consultant les fiches métiers du CIDJ, les liens externes disponibles sur chaque fiche ne sont pas consultables... Le renvoi d'une fiche CIDJ vers une vidéo métier CIDJ n'est pas accessible, il faut pour la visionner changer de poste...

Le personnel présent intervient peu (durant ma visite en tout cas) dans l'aide à la recherche documentaire ; le personnel d'accueil, à l'entrée de l'espace, oriente vers des conseillers plutôt que vers les ressources documentaires à proprement parler. J'imagine que ce sont les conseillers qui font ensuite le lien avec le fonds documentaire. Une salle multimédia équipée d'une dizaine de postes informatiques sert à des animations spécifiques, auxquelles peuvent s'inscrire les usagers.

L'espace vie pratique de la BPI est situé à l'entrée de la bibliothèque. Elle comprend un espace sur la vie pratique (démarches administratives, santé, famille, logement, loisirs, etc.) et un espace sur l'orientation professionnelle et la recherche d'emploi. Un guide sur cet espace – « Une information sur... La recherche d'emploi » - est disponible sur le site de la BPI et sur les présentoirs des bureaux d'information. Le fonds, plus réduit qu'à la Cité des Métiers, reste conséquent, et l'on y retrouve les éditons spécialisées mentionnées plus haut. Le plan de classement est simple, et reprend les thématiques orientation (EMP A), recherche d'emploi (EMP B), la formation continue (EMP C). La création d'entreprise est une sous section de la classe recherche d'emploi (EMP B5).
Les usuels sont ceux déjà rencontrés à la Cité des Métiers ; le Répertoire Officiels des Métiers et des Emplois (ROME), les fiches du CIDJ (les classeurs sont remplacés ici par une version reliée par les services de la BPI, ce qui doit être assez problématique pour y intégrer les mises à jour régulières de ce document, mais qui évite les fiches déclassées ou (en)volées... Autre usuel présent, l'annuaire des entreprises KOMPASS. Le CIDJ et le KOMPASS sont également accessibles dans leur version Internet, sur réservation, sur les postes multimédia de la BPI. Les CD-Rom sont eux consultables sur réservation également, à l'espace auto-formation au 2ème niveau.

Un meuble spécifique propose l'intégralité (?) de la collection de référence de l'ONISEP. Des périodiques sont également consultables, parmi lesquels ; l'Etudiant, l'Express réussir, le Parisien économie, le Figaro réussir, Recrut.com, Rebondir, le Marché du travail...

La bibliothèque de la Goutte d'Or dans le 18ème, située au cœur d'un quartier populaire de la capitale, m'est apparue comme un équipement particulièrement intéressant. La médiathèque est situé dans une voie passagère, à deux pas du marché, face à un centre culturel musical, dans un bâtiment récent aux larges baies vitrées, qui permettent de la rue, d'apercevoir les 3 ou 4 niveaux de rayonnage de la bibliothèque. Elle est au cœur de la vie du quartier. Le fonds « INFODOR » est situé au deuxième niveau ; INFODOR pour : information documentaire sur l'orientation, la formation professionnelle et la recherche d'emploi. Le fonds est distingué du reste des collections sur des étagères qui lui sont propres ; on ne peut pourtant pas véritablement parler d'un espace spécifique, faute de place j'imagine. Deux postes informatiques avec accès à Internet jouxtent les étagères, bien que n'étant pas a priori dédiés à cet espace.

Le fonds est ici riche de 1300 documents, consultables sur place ou empruntables, sauf quelques usuels (CIDJ, ROME, guide Fabert de l'orientaion et de la formation). Il n'est fait mention nulle part de ressources électroniques, mais quelques ouvrages contiennent des CD-ROM. Le site des bibliothèques de la ville de Paris ne permet pas un accès spécifique au catalogue d'une bibliothèque, encore moins au fonds INFODOR. C'est dommage, et je pense qu'une page dédiée, outre les services « externes » qu'elle pourrait proposer, permettrait aussi de faire connaître ce fonds, unique je crois dans les bibliothèques parisiennes.

Le plan de classement retenu est particulièrement pertinent ; on y retrouvent les grands thèmes formation, métiers, concours, emploi, création d'entreprise. Les thèmes métiers et concours sont découpés en 9 grands secteurs d'activités ; nature, arts, commerce et services, enseignement et animation, droit et économie, communication, santé et social, sciences et technologies, sécurité.

Les revues sont au nombre de 3 ; Rebondir, l'Etudiant, Phosphore.

INFODOR, malgré une relative confidentialité (la brochure de la BPI y fait tout de même référence), me paraît être un excellent exemple de ce qu'une bibliothèque publique peut proposer dans le domaine. Avec une table de consultation en plus, un portail Internet spécifique, on approcherait la perfection... (6/04/09 : lire ici l'article du BBF de mars 2009 sur Infodor)

Ces trois visites me confortent dans l'idée qu'un tel fonds, agrémenté d'une offre de service à distance (qu'il s'agisse de sortir de la bibliothèque, ou d'y accéder de l'extérieur), a sa place dans une bibliothèque territoriale, pour peu que son objectif soit précisément défini. Proposer aux usagers une documentation actualisée sur l'orientation et l'emploi, en complément des offres existantes. S'appuyer sur un partenariat étroit avec les institutionnels (ANPE, CIO, mission locale ou PAIO), mais aussi tous les intervenants locaux dans l'insertion professionnelle ; centres de formation, associations, dispositifs départementaux d'accompagnement des bénéficiaires du RMI, services emploi de la ville s'il en existe. Intégrer, par l'intermédiaire de ce service, des publics exclus du monde du travail à la vie de la bibliothèque, dans sa globalité.
C'est la plus évidente illustration pour moi du rôle social de la bibliothèque publique, c'est un moyen efficace et concret de rencontrer des publics éloignés « socialement » de nos services.

Et ce serait pour moi un projet passionnant à développer avec mon futur employeur...

11 novembre 2008

Deezer au service des Bibliothèques ?...

Et pourquoi pas ?
Pourquoi pas un blog pour la discothèque ?
Où les usagers et les discothécaires discuteraient de leur derniers coups de cœur.
Où les dernières acquisitions seraient mises en valeur, par exemple avec ceci :




A quand un champ "widget Deezer" dans une notice ?
Deezer, un concurrent ?...

8 novembre 2008

Catalogage de documents musicaux

Avant d'aborder ce chapitre de mes révisions sur le cours Mediadix, j' ai comparé 3 notices pour un même document dans les catalogues en ligne de 3 bibliothèques différentes.

Force est de constater que les résultats diffèrent considérablement... Et moi qui pensait que tout était normalisé à la virgule près !

Mon interrogation a porté sur un petit chef d'œuvre tiré de ma collection personnelle ; El canto de la Sibila II par Jordi Savall et Montserrat Figueras chez Audivis Distribution.
Première remarque générale : aucune indexation matière ; pas de mention de la musique médiévale dans la notice, de la flûte, de la harpe ou de la viole de gambe... Pas de mention non plus de la Galice, de la Castille, ou de l'Espagne. Autrement dit, si je tape "musique médiévale Castille" dans mon écran de recherche, je n'ai aucune chance de tomber sur cette œuvre pourtant majeure...

Voyons maintenant les différences significatives entre les trois notices.

1ère notice :
L'auteur principal retenu est ici l'ensemble La Capella reial de Catalunya, seuls deux autres auteurs apparaissent, Montserrat Figueras et Jordi Savall. Pas de mention du livret d'accompagnement ici, pas de traduction du titre non plus. La cote vient je crois de la classification Dewey ; 78 pour musique, (46) pour l'Espagne. Classification que je ne maîtrise pas, mais un peu de précision n'est-elle pas possible ici ? L'indice 782.29 ou 782.3 ne serait-il pas plus significatif ? En terme de classement, est-ce que cela signifie que le dernier album de la chanteuse espagnole Luz Casal va côtoyer une compilation de Flamenco et le chant de la Sibylle ?... J'en doute fort.

2ème notice :
Ici c'est la Soprano qui est indiquée comme auteur principal, Jordi Savall et l'ensemble La Capella reial de Catalunya apparaissent en auteurs secondaires et en complément du titre. Le titre est traduit, et il est fait mention de la collection "Musica Iberica". Le classement s'appuie je pense sur le Plan de Classement des Documents Musicaux (PDCM) 3.02 qui correspond à la classe 3 Musique classique, 3.0 pour les anthologies générales, 3.02 pour les institutions musicales diverses (?). Peut-être ne s'agit-il pas du PCDM, mais d'un autre plan de classement qui m'est inconnu... Pourtant c'est le même indice qui est retenu dans la 3ème notice.

3ème notice :
Pas d'auteur principal ici, est-ce pour cela que l'ensemble La Capella reial de Catalunya disparaît ? En revanche, beaucoup plus de précision dans les co-auteurs, où la soprano, le harpiste et joueur de psaltérion, le directeur de l'ensemble, le flûtiste, et les noms de trois compositeurs, que je trouve effectivement à l'intérieur du livret.

Bref, trois descriptions avec des différences importantes, qui permettent à l'usager qui connaît l'enregistrement ou le titre de retrouver le document, mais qui, faute d'indexation, ne permettent pas de découvrir cet enregistrement en recherchant dans le catalogue de la médiathèque.

Finalement, c'est en consultant le catalogue BN Opale Plus que je trouve une notice un peu plus conforme à ce que j'ai aperçu dans les cours de Mediadix, mais surtout, avec des éléments qui me permettent sans doute de retrouver plus facilement le document sans le connaître au préalable.

Voilà de quoi militer pour le téléchargement gratuit de notices proposé à partir du catalogue de la BnF ?... Peut-être, bien qu'en terme de lisibilité, les trois premières notices n'ont rien à envier à la dernière, qui si elle est complète en terme d'informations sur cet enregistrement, en est de fait très chargée... Que préfèrera l'usager final ?

C'est ici surtout l'indexation qui retient mon attention et qui me pose question ; les différentes recherches qu'un usager pourrait effectuer pour retrouver ce titre dans le catalogue informatisé ne sont pas toutes couvertes, même dans la notice plus complète de la BnF ; la période n'apparaît pas, pas plus que les régions de Castille ou de Galice. Une recherche dans la liste d'autorités matière RAMEAU permettrait par exemple de construire une vedette de type :
chants sacrés -- 12e siècle -- Galice (Espagne)
chants sacrés -- 16e siècle -- Castille (Espagne)

Autre possibilité, si je reprends ma propre pratique d'usager dans la section musicale de ma médiathèque, une recherche par catégories, en reprenant le PCDM par exemple :
Selon le classement retenu pour la médiathèque, cela pourrait donner ;
* 3 - Musique Classique
* * 3.4 - Musique vocale sacrée
* * * 3.42 - Cantate sacrée (43 résultats - voir les notices ou affiner la recherche)
ou bien encore
* 3 - Musique Classique
* * 3.92 - Moyen âge
* * * 3.9234 - Musique vocale sacrée (52 résultats - voir les notices ou affiner la recherche)

Un tel mode de navigation dans le catalogue peut être efficace dans le cas de petites ou moyennes collections j'imagine, pas vraiment dans le cas ou plus de 50 titres sont couverts par le 3ème niveau de catégorie... A moins que l'on ne mette en place un autre niveau d'indexation (géographique par exemple) ?...

Je viens de trouver une mention sur Internet d'un thesaurus pour l'indexation des documents musicaux : CORAIL ; il ne me reste plus qu'à le trouver et voir à quoi il ressemble... Dans tous les cas, si je devais être amené à travailler dans une section musicale, l'une des mes premières préoccupations serait sans toute cette indexation analytique, qui permet, ce n'est tout de même pas rien, à l'usager de retrouver le document plus facilement.

7 novembre 2008

Les sites internet

Premières démarches effectuées cette semaine ; le dépot de CV en ligne sur quelques sites ;

Portail de l'emploi dans la fonction publique territoriale
CNFPT : La bourse nationale de l'emploi du CNFPT
La Gazette des communes : Offres d'emploi
CAP-TERRITORIAL Le Site emploi des collectivités territoriales

Le dépôt de CV en ligne y est évidemment très encadré, et il n'y a pas ici de place pour un CV projectif, qui mette en valeur les compétences et connaissances plutôt que le parcours. Mais à chaque fois il est possible d'y ajouter un CV en format word ou rtf.
Ces sites proposent tous des annonces, et c'est un bon moyen pour mieux connaître les exigences des employeurs ; j'ai trouvé deux postes très intéressants ; l'un près de Périgueux, où le poste est centré sur les NTIC (animation, site Internet de la médiathèque) et les publics empêchés. La maîtrise des "données et outils bibliothéconomiques" y est requise, comme sur la totalité des annonces diffusées actuellement, mais en dehors de ce point, le profil demandé est assez en rapport avec mes expériences et mes motivations. Problème, Périgueux est bien loin de ma chère Bretagne...
Une deuxième offre m'a interessé ; un poste de responsable espace musique et multimédia. Là encore, l'expérience en secteur musical est requise, de même qu'une bonne maîtrise des logiciels libres... Le poste est à Pontivy, me voilà au coeur du pays Breton...
Je m'interroge sur les offres et sur cette expérience demandée. J'imagine que dans tous les lauréats du concours, je ne dois pas être le seul à ne pas pouvoir justifier de cette expérience ; comment faire ?!...

Au travail !


Quelques bulles plus tard...
Le blog ne s'arrête pas à la bonne nouvelle du vendredi 31 octobre. J'ai presque l'impression que les choses sérieuses ne font même que commencer ! Me voici, pour reprendre une expression qui m'est familière, en recherche active d'emploi.
Par où commencer ? Sans doute par l'outil que j'utilise depuis plus de 10 ans maintenant pour conseiller mes stagiaires ou mes usagers ; le trèfle chanceux. Cette approche de la recherche d'emploi, qui nous vient de Jacques Limoges de l'Université de Sherbrooke au Québec, a le mérite d'aborder la recherche d'emploi dans sa globalité, et de proposer une organisation et une méthode qui ne seront pas inutiles dans les semaines et mois qui viennent...
De quoi s'agit-il ? 4 axes de travail sont abordés, qui permettent, selon les auteurs de cette méthode, de mettre toutes les chances (d'où le trèfle) de son côté :
  • La dimension SOI :
La connaissance de son profil, de ses compétences, de ses ressources. Cette connaissance est un préalable absolu à toute démarche de recherche d'emploi, c'est sur elle que va se construire le CV, la lettre de candidature, mais aussi l'argumentaire en entretien.
  • La dimension LIEU :
Il s'agit ici de définir ses cibles ; en terme d'employeurs potentiels (ici les collectivités territoriales), de zone géographique de prospection, de lieux ressources sur l'emploi visé (sites internet des CDG ou du CNFPT par exemple), de presse spécialisée, ...
  • La dimension METHODE :
C'est à la fois de stratégie et de moyens que l'on parle ici ; la stratégie employée en terme de mode de prospection (réponse à offres, candidatures spontanées, réseau relationnel...), les moyens et outils que l'on définit ; les techniques de recherche d'emploi, et les outils ; CV, lettre, petite annonce...
  • La dimension ESPE (Environnement Socio-Politico-Economique)
Quelles sont les méthodes de recrutement des employeurs ciblés, quelles sont leurs attentes, les qualifications ou expériences le plus demandées, ...

L'employabilité (les chances de décrocher un emploi rapidement) se définit selon la maîtrise par le chercheur d'emploi des ces 4 axes. Si l'impasse est faite sur l'un d'eux (imaginons par exemple un ignorance totale des modalités et lieux de recrutement), les 3 autres auront beau être parfaitement travaillés, la recherche risquera fort de rester infructueuse...

En ce qui me concerne, je pense être relativement au fait du LIEU et de l'ESPE, c'est le SOI et la METHODE qui en découle qu'il me faut travailler. Le SOI d'abord ; je dois impérativement établir et formaliser le lien entre mes compétences actuelles et celles que recherchent mes futurs employeurs ; la pédagogie, le suivi de projet et de plans d'action, l'accueil des publics, la gestion de fonds publics, les NTIC, la recherche d'information, l'animation de partenariat,... font partie de mon quotidien, et sont des compétences que l'on retrouve dans le référentiel du CNFPT. Les techniques documentaires sont sans doute mon point faible, compte tenu des 17 ans qui me séparent de l'obtention de mon DUT ; je dois les retravailler en continuant ma préparation et ma "remise à niveau" avec le site de Mediadix et la "formation professionnelle de base aux métiers des bibliothèques". Je veux également contacter le réseau "Bibliothèque pour tous" pour proposer mes services en bénévolat, pour me construire une pratique professionnelle, aussi modeste soit-elle, dans mon futur métier. L'idéal serait un peu de catalogage, ou l'animation d'un site de bibliothèque. Je veux enfin continuer de commenter les problématiques qui sont discutées sur la blogosphère ou dans le BBF, poursuivre mon acquisition d'une culture professionnelle en quelques sortes.

Sur la méthode, il me faut, après ce premier travail sur SOI, construire mes outils. J'ai aujourd'hui un CV qui ferait des merveilles si je postulais sur des emploi dans l'insertion professionnelle, mais qui ne fait aucun lien entre mon parcours et mon projet. J'y travaille... La lettre de motivation elle aussi doit établir ce lien, expliquer mon choix géographique (le Nord-Ouest de la France), devancer l'objection liée à l'ancienneté de mon diplôme et de mes expériences documentaires.

Enfin, j'ai défini un calendrier, des échéances sur mes recherches : les trois premiers mois, je donne la priorité à des villes moyennes en Bretagne, ensuite, j'élargis à toutes les villes moyennes de Normandie et des Pays de Loire. Au bout de six mois, ma mobilité géographique deviendra... nationale.

Voilà, tout un programme !...

2 novembre 2008

Résultats du concours

Je suis dans la liste des admis !!!

24 octobre 2008

J'aurais du...

J'ai beau essayer de ne plus y penser, de passer à autre chose, je n'y arrive pas... Alors évacuons un peu cette frustration en exprimant ce que j'ai mal ou pas exprimé le jour J...

Le lien entre l'article sur le patrimoine et les bibliothèques ;

L'opposition évoquée dans l'article entre patrimoine et modernité me semble être un point sur lequel les bibliothèques ont beaucoup travaillé ces dernières décennies ; la numérisation des documents patrimoniaux, leur mise en valeur par le biais d'expositions dans la bibliothèque ou virtuelles sur son portail Internet, la mise en valeur dans ces fonds de documents tels que les affiches, les cartes postales anciennes, la photographie, et de manière plus générale le lieu "bibliothèque", qui fait l'objet aujourd'hui de projets architecturaux ambitieux, qui rendent le batiment de la bibliothèque un lieu à visiter pour lui même, toutes ces innovations dans nos bibliothèques établissent à mes yeux un lien réel entre le patrimoine écrit qu'abrite la bibliothèque et la modernité, l'actualité.

Vos motivations pour ce poste ;

Je travaille aujourd'hui dans un domaine très différent, l'insertion professionnelle. Ce qui me motive aujourd'hui, c'est en premier lieu le contact avec le public ; être au service du public est une notion forte dans mon parcours, depuis neuf ans auprès d'un public demandeur d'emploi par exemple. Cette expérience, et d'autres de formateur en insertion avant elle m'ont permis de côtoyer une grande diversité de publics, du chef d'entreprise au simple employé, au public migrant, au jeune diplômé en recherche d'emploi... Cette diversité me paraît être un réel atout dans la préoccupation actuelle, soulignée récemment dans le budget du Ministère de la Culture, d'élargir l'audience des bibliothèques à un public exclu, en difficulté, éloigné de fait de la lecture publique.
Les nouvelles technologies de l'information et leur place dans les bibliothèques me motivent également fortement ; je travaille depuis mon premier emploi avec un ordinateur, j'ai créé plusieurs sites internet associatifs, personnels sur le patrimoine historique de ma ville, un blog aussi dans le cadre de la préparation de ce concours. Les questions posées aujourd'hui par Internet comme nouveau vecteur d'information m'intéressent et des projets sur cette thématique au sein d'une bibliothèque me passionneraient.
Enfin, avant d'intégrer mon employeur actuel, j'étais formateur, je le suis encore aujourd'hui, occasionnellement auprès de collègues nouvellement recrutés sur les thématiques de l'accueil et de l'accompagnement des usagers, mais aussi en animant des ateliers d'aide aux recherches d'emploi. Ces compétences me paraissent intéressantes pour les services proposés aujourd'hui par les bibliothèques autour de la formation des publics aux nouvelles technologies par exemple.

Vers quel type de postes, dans quelle section souhaitez vous postuler ?

Je me projette dans une bibliothèque de ville moyenne ou de grande ville, voir dans une annexe de quartier, pour être à même de travailler avec un public varié. Je m'imagine dans une section adulte, travaillant par exemple sur le fonds local, ou encore sur un fonds emploi orientation professionnelle à l'image de celui développé par la BPI à Paris. J'aimerais aussi pouvoir m'impliquer dans des actions destinées à des publics spécifiques, dans le cadre de la lutte contre l'illettrisme par exemple, ou bien encore dans des actions hors les murs menées par la bibliothèque qui m'emploiera.

22 octobre 2008

Fin des épreuves...

Voilà, c'est fait. Enorme frustration... Enorme déception... Et mince espoir !

Je suis tombé sur un texte sur le patrimoine, texte très général, très théorique, sujet auquel je ne m'attendais absolument pas.

Ma présentation a été fidèle au texte je pense, en revanche, mes digressions pour tenter d'orienter la discussion sur les bibliothèques ont été confuses, et ont générées des questions du type "précisez les notions culture, patrimoine et arts" ou encore "quelle différence faites vous entre lecture publique et patrimoine"... On m'a ensuite demandé d'exposer mes motivations, ce que j'ai fait, avec un peu de maladresses, malgré mes nombreuses répétitions... Aucune question n'a été posée sur mon parcours ou sur mon emploi actuel et le lien avec mon projet... J'ai eu droit à une question sur la DRAC, une autre sur les 2 compétences obligatoires en matière culturelle pour les départements. Un jury (ils étaient 6 au total, tous sont intervenus) m'a posé la question suivante ; "imaginez que je sois usager et que vous êtes en poste ; quel livre me conseillez vous ?" ; devant mon embarras d'autres personnes sont intervenues pour reformuler la question et me demander quels moyens j'avais à ma disposition en bibliothèque pour conseiller les usagers... Une autre question sur les améliorations que j'apporterais à la gestion du fonds local de ma bibliothèque.
Et puis, une fois les 20 mn écoulées, chronomètre en main, on m'a remercié...
Le jury était dans l'ensemble très cordial, souriant, mais le stress était là quand même, et m'a fait bafouiller un peu.

Bon c'est fini. Je vais tenter de penser à autre chose en attendant le 31 octobre...

20 octobre 2008

Retour après une semaine de détente, repos, relaxation... dans les côtes d'Armor. Jour J -2...
Le stress et l'anxiété ne m'ont pas quitté sous le ciel bleu de Bretagne ; je me suis tout de même un peu raisonné... J'ai un emploi, un salaire, un toit, donc l'enjeu de ce concours, important, est à relativiser...
Si je n'étais pas pris, à moi de savoir rebondir, de contacter l'union des Bibliothèques pour tous pour faire un peu de bénévolat dans ce métier, et tenter ma chance sur d'autres concours...
Et puis, j'ai aussi toutes mes chances ! Ma préparation a été assidue, ma motivation est réelle, et il n'y a pas de raison, "a priori", que mes arguments ne soient pas convaincants pour mon jury. Je ne suis pas omniscient, et le jury doit s'y attendre, donc ne pas savoir répondre à une question n'est pas un drame.
Ma plus grande inquiétude est la gestion de mon stress devant le jury... J'ai déjà passé un oral de concours ; c'était il y a 9 ans, celui qui m'a permis d'accéder à l'emploi que j'occupe actuellement, et je m'en suis très bien sorti.
Bref, si la sérénité n'est pas totale, loin de là, ma confiance, à l'approche de l'épreuve est renforcée, et l'année de préparation qui vient de s'écouler, l'intérêt réel que m'inspirent les problématiques du métier, ma volonté réelle de m'impliquer dans cette reconversion professionnelle sont de vrais atouts, que je dois garder à l'esprit avant de perdre tous mes moyens le 22...

8 octobre 2008

Bibliothèque et quartier


La proximité de l'équipement culturel et de lecture publique me paraît être un pilier dans une politique de la ville, et plus précisément une politique de re-valorisation ou de re-qualification urbaine.

Ceci étant dit, le modèle de la bibliothèque de quartier ne peut tout à fait être le même que celui d'un équipement du centre ville. De même d'ailleurs qu'une bibliothèque en milieu rural ne sera pas identique dans son organisation et ses services à celle d'un centre ville. Il ne s'agit pas ici de stigmatiser des populations, il s'agit ici de prendre en compte la réalité des spécificités et des tensions qui existent dans certains quartiers.

Je partirai d'abord de l'idée que la bibliothèque ne devrait pas être un équipement isolé, mais faire partir d'un tout ; au sein d'une mairie annexe, d'une maison de quartier, d'un centre culturel, etc... La mixité ici est synonyme de partenariats : la bibliothèque de quartier pourra plus facilement s'imposer comme équipement culturel si elle fait partie d'un ensemble de services, auxquels les citoyens du quartier reconnaissent d'emblée l'utilité. Intégrée dans un ensemble, le résidant du quartier dispose de passerelle pour accéder à un équipement dont l'accès, en raison des représentations et stigmatisations véhiculées sur son quartier, n'est pas aussi simple et naturel qu'en centre ville ; il se rend à la mairie annexe pour telle démarche et entre à la bibliothèque "par la même occasion". La bibliothèque de quartier doit à mes yeux provoquer la rencontre, la faciliter, et sa proximité avec d'autres services permet cette rencontre.

A cette proximité géographique s'ajoute bien sûr le nécessaire partenariat avec les autres services du quartier ; avec les crèches et écoles,bien sûr, les association de quartier, les éducateurs de rue, mais aussi des services tels que missions locales, antenne ANPE, centre de formation professionnelle, ...
La bibliothèque de quartier, comme le programme des ruches le préconisait en son temps, peut accueillir des services ayant des missions très éloignées a priori de celle d'une bibliothèque ; accueillir la permanence d'une mission locale par exemple me parait intéressant par le lien que cela permet d'établir entre le jeune, son interlocuteur "socio-professionnel" et un service de lecture publique. Accueillir en son sein des réunions d'association de quartier me paraît de la même façon intéressant. Cela favorise l'appropriation du lieu par les habitants du quartier.

C'est enfin dans ses services et dans ses collections que la bibliothèque de quartier peut traduire cette proximité. Il ne s'agit pas ici de proposer une offre moins exigeante bien sûr ; dans nos quartiers difficiles réside une grande diversité d'individus, de l'étudiant au jeune diplômé en recherche d'emploi, du jeune scolaire à la mère au foyer...
Il s'agit simplement de diversifier l'offre ; la même exigence de qualité s'impose ici aux fonds traditionnels des bibliothèques (littérature par exemple). D'autres fonds toutefois ont leur place, et je reprends à nouveau les préconisations du programme des ruches qui prévoyaient le développement de kiosques du citoyen, un peu à l'image, toute proportion gardée bien sûr, du rez de chaussée de la BPI qui propose une collection "information générale et vie pratique" ainsi qu'un fonds sur les métiers et la recherche d'emploi.

Dans les services, la démographie observée dans ces quartiers nécessite bien sûr que l'on s'intéresse aux plus jeunes. Et puis, en s'appuyant toujours sur des partenariats forts, le développement d'actions spécifiques, sur l'illettrisme par exemple, sur la recherche d'emploi, sur le multimédia, sur des jeux informatiques éducatifs, etc... Partir des partenariats et des relais dont on dispose grâce à eux pour définir une offre adaptée.

7 octobre 2008

Questions posées...


Encore un blog de bibliothécaire en devenir... Celui de Nalya, qui le 4 octobre dernier rendait compte de son oral pour le concours de bibliothécaire territorial. Certes, je suis un rang en dessous, me préparant pour celui d'ATQ, mais quelques unes des questions posées me semblent des plus pertinentes pour ma propre prestation...

Gratuité en bibliothèque ;
POUR, évidemment. Les textes fondateurs, de l'UNESCO par exemple, insistent sur la gratuité de l'accès aux ressources des bibliothèques publiques. Gratuité bien abstraite dans la plupart de nos bibliothèques. Et il faut croire que les ressources dégagées sont suffisantes pour maintenir ces droits payants. Dans ma médiathèque, je paie 25 euros, et 35 si je n'habitais pas dans l'agglomération... Ce n'est pas un petit montant quand même, et si je suis entièrement convaincu de l'intérêt de mon inscription, je conçois qu'un tel montant puisse faire renoncer certains usagers potentiels... Ce tarif s'accompagne bien sûr de réductions ou d'exonérations pour certains publics (demandeurs d'emploi selon leur ressources, étudiants locaux).
Les amendes pour retard me paraissent également un peu déplacées... Ma médiathèque applique une autre règle, non pénalisante financièrement ; le lecteur est privé d'emprunt en fonction du retard : 5 jours de retard, pas d'emprunt pendant les 5 jours qui suivent le retour.
Un mot sur les bibliothèques parisiennes, qui sont gratuites, sauf lorsque l'on veut emprunter des DVD ou de la musique, il faut alors payer 61€ !!! Là je ne suis pas d'accord ; pourquoi ne pas aller jusqu'à instituer une location du support dans ce cas ?! Il est étonnant que ce soit sur les supports non couverts par la loi sur le droit de prêt qu'un surcoût a été décidé... C'est placer la bibliothèque dans le réseau concurrentiel et privé de la location, et c'est manquer à notre mission. Comment peut on justifier de priver ainsi les moins aisés des usagers de l'emprunt de certains documents ?!

Ouverture le dimanche ;
Plutôt POUR, dans le cadre d'une expérimentation cadrée et évaluée, sur la base d'un volontariat du personnel, et d'une formation minimale des vacataires recrutés en renfort (étudiants d'après Livre 2010).
Ce genre d'initiatives m'intéresse, alors que je suis plutôt opposé à l'ouverture généralisée des commerces le dimanche. La médiathèque comme lieu de culture, au même titre qu'un musée, se doit de pouvoir accueillir ses publics le plus souvent et le plus longtemps possible. Toutefois, je ne suis pas persuadé que le dimanche soir la seule réponse... Quid des nocturnes par exemple ? Et qu'attend-on d'une ouverture dominicale ? L'étalement de la fréquentation ? Ou une nouvelle fréquentation ? Si la deuxième hypothèse se vérifie à l'issue d'une expérimentation, alors je suis inconditionnellement (même s'il faudra parler salaire...) POUR.

Une bibliothèque modèle ?
Je reparle de Lannion ? Bibliothèque intégrée dans la ville et son patrimoine (dans un ancien couvent je crois), le granit un peu austère par temps couvert abrite un trésor d'architecture intérieure ; moderne, fonctionnel, esthétique, le visiteur que je suis s'y sent bien, circule librement, se repère facilement. L'accueil ; pour entrer à la bibliothèque, l'usager passe entre deux guichets ou se trouvent des bibliothécaires ; le bonjour, le sourire, le regard est inévitable, et c'est bien. Je ne parlerai pas du fonds, que je ne connais pas, sauf peut-être de cette petite pièce vitrée qui abrite la collection patrimoniale, visible par tous.

Préférence pour une typologie de public ?
Pas vraiment. Mon expérience passée m'a amené à travailler avec une grande diversité de publics, et m'a appris qu'il n'y a pas un public "meilleur" que l'autre, et qu'au contraire, c'est la diversité qui fait la richesse des échanges. Je serais peut-être moins à l'aise avec les bébés lecteurs...

Services de réponse à distance en bibliothèque ?
Je connais l'existence du service BiblioSés@me de la BPI, repris par d'autres bibliothèques publiques. Je n'ai jamais utilisé ce service, mais il me paraît intéressant comme service supplémentaire de la bibliothèque. Une condition toutefois, c'est que, comme la charte de BiblioSés@me le précise, l'information soit 1/ adaptée à l'usager et au niveau de réponse attendu, 2/ pédagogique sur la méthode de recherche, pour favoriser l'autonomie de l'usager sur la recherche d'information.

Devoirs et obligations du fonctionnaires ?
Devoir de réserve, dans l'expression de ses opinions ; c'est d'importance en bibliothèque, dans le cadre des acquisitions notamment ; la charte documentaire de l'établissement doit aider le fonctionnaire... Pas de jugement non plus sur l'usager et son utilisation de nos ressources.
Egalité de traitement de tous les usagers ; il s'agît ici de servir l'universitaire rédigeant sa thèse et le scolaire répondant aux questions d'un concours non pas de la même façon, évidemment, mais avec un même respect de la légitimité de la demande exprimée. La bibliothèque doit être à même de servir tous les citoyens, quelles que soient ses motivations.
Respecter la confidentialité des usages ; ne pas communiquer à un tiers sur les emprunts de tel ou tel usager, ne pas communiquer des données personnelles du fichier à des tiers.
Assurer enfin le droit d'information des citoyens ; le bibliothécaire est bien placé pour cela ; dans la mission générale de son établissement qui vise à donner accès à ses ressources au plus grand nombre, et dans la médiation quotidienne qui voit le bibliothécaire aider l'usager à accéder à l'information qu'il recherche.

Les étapes du processus de l'adoption d'une politique territoriales ?
La proposition de cette politique par des élus, le vote de cette politique par l'assemblée, l'exécution de cette politique par le président de l'assemblée...
Pour le Conseil Régional et Général, des commissions, composées d'élus, travaillent sur les compétences qui leurs sont attribuées et proposent ensuite au débat dans l'assemblée les décisions qu'ils préconisent. Le Président du CG ou CR et la Commission Permanente ont la responsabilité d'appliquer, d'exécuter les décisions votées par l'assemblée.
Pour la municipalité, ce sont les adjoints au maire, dans les compétences qui leurs sont attribuées, mais aussi tous les élus qui proposent les décisions à prendre, celles-ci sont ensuite votées par le Conseil Municipal, le Maire assumant la responsabilité d'appliquer ces décisions.

Les acteurs territoriaux ?
Les institutionnels ; les conseils municipaux, généraux, régionaux et les élus qui les composent, les exécutifs de ces conseils ; présidents de Région ou de Conseil Général et le maire, ainsi que ses adjoints.
S'il l'on élargit le terme territoire à une acceptation "géographique", il peut s'agir ici de tous les partenaires, effectifs ou possibles de la bibliothèque ; le musée, l'école, le tissu associatif, l'hôpital, la prison, la maison de retraite, etc...

Vos motivations pour ce métier ?
Le service au public : c'est sans doute ma motivation première, celle qui m'a accompagné dans tout mon parcours professionnel ; travailler au contact d'un public varié, établir une relation avec ce public, le former, l'orienter, l'accueillir. Les termes de médiateur, de facilitateur expriment le mieux ma projection dans cet aspect du métier. Travailler avec les nouvelles technologies, développer les services à distances, mais aussi l'animation d'ateliers multimédia, penser et concevoir des actions à destination de publics spécifiques, dans et hors les murs de la bibliothèque, développer des partenariats pour accroître la portée et l'impact de la bibliothèque... Valoriser le patrimoine, dans son acceptation la plus large ; le cinéma d'aujourd'hui, la photographie, ancienne ou moderne, le patrimoine local, la création... Proposer des outils de "promotion sociale" ; constituer ou développer des fonds sur la formation, les métiers, l'orientation...
Je muris ce projet depuis 2 ans environ, et ces derniers mois de préparations, de lectures d'articles, de blogs, de livres sur le métier me confortent dans ce choix professionnel ; les problématiques (élargir le public, intégrer les NTIC à l'offre et co-exister à leur côté, développer nos pratiques en matière d'accueil et de médiation) sont passionnantes et à mon avis prometteuses pour l'évolution de ce métier.

Google et la BM de Lyon : la (goo)gueule du lion ?

Après la lecture de quelques articles sur la blogosphère, difficile pour moi d'avoir une opinion bien tranchée sur ce débat houleux ; La BM de Lyon vend-elle son âme au diable en confiant la numérisation de 500 000 ouvrages de son fonds ancien à Google, ou bien est elle précurseur de l'utilisation d'un service privé à des fins publiques (donc louables...) ?

Quel est l'objectif de la BM de Lyon ? Rendre accessible en ligne 500 000 livres, aujourd'hui soigneusement rangés dans ses magasins, et accessibles à un petit groupe "élu" de chercheurs, historiens, scientifiques...

A l'énoncé de ce seul objectif, j'applaudis la démarche, et je me réjouis de bientôt pouvoir consulter en ligne ces livres auxquels je n'aurais sans doute jamais eu l'occasion d'accéder sans ce contrat passé avec Google.
Bertrand Callenge le rappelle dans son blog, "l’essentiel de notre métier tient dans l’accès, non dans la possession". Effectivement, si plus d'usagers, ici d'internautes, peuvent accéder à plus de ressources grâce à ce "partenariat", n'a-t-on pas toutes les raisons de se féliciter ? Qui s'est ému, autrement que pour féliciter l'initiative, de la diffusion par la BM de Toulouse de photographies de son fonds ancien sur Flickr ? Voici un site privé, qui vit par ses annonceurs, certes discrets, et qui propose désormais des images tirées du fonds ancien d'une bibliothèque publique.
La valeur ajoutée de telles initiatives est évidente, pour Toulouse un outil de navigation simple dans une partie de son fonds ancien de photographie, allié à une visibilité qu'une mise en ligne exclusive sur le site de la BM ne lui aurait jamais permise. Pour la BM de Lyon, il en est de même ; un accès démultiplié, qui ne nécessite plus de partir de la BM de Lyon, à des ressources aujourd'hui tout simplement "interdites" d'accès au plus grand nombre.

L'objectif de diffusion est bel et bien atteint.
Ceci étant dit, je m'étonne tout de même des "clauses" du contrat passé avec Google ; les copies numériques resteront la propriété de Google (que se passe-t-il si Google rend son accès payant ?), la bibliothèque peut diffuser à son public (quelles restrictions s'appliquent ici ? le public qui fréquente la bibliothèque ? le public inscrit ? le public d'internautes qui se connecte au site de la BM ?) les copies numériques en mode image et non en mode texte, cette seconde diffusion étant réservée exclusivement à Google.

J'ai lu dans un article que l'investissement de Google pour la numérisation des 500 000 documents de la BM de Lyon était estimé à 60 millions d'Euros. Quel ministère ou collectivité territoriale aurait pu financer un tel projet ? La CE, avec le projet de la BnuE, n'apporte aucun soutien financier aux entreprises de numérisation des bibliothèques publiques.

Je m'étonne qu'une démarche plus globale (nationale ? Européenne ?) ne soit pas engagée avec Google, pour qu'une négociation sérieuse, préservant réellement les intérêts publics qui sont en jeu ici, ait lieu. A multiplier les initiatives isolées, comme celle de Lyon, on réduit à l'évidence les marges de manœuvre des bénéficiaires de la numérisation Google. Qu'un groupement de bibliothèques publiques approche Google et construise avec cet opérateur incontournable aujourd'hui un contrat type respectueux des intérêts de chacun, et nous pourrions peut-être ainsi garantir le service public d'accès à nos ressources par le biais d'un opérateur privé qui y retrouvera évidemment ses petits... Le postulat de Jean Noël Jeanneray sur Google books et ses préconisations sont louables, j'y ai pleinement adhéré à la lecture de son livre, mais quel pays en Europe a aujourd'hui décidé de se donner les moyens financiers pour le "sursaut" contre le monopole Google et pour une politique volontariste d'accès numérique aux ressources de nos bibliothèques ?

Lire ici l'article sur le site de la Municipalité de Lyon

6 octobre 2008

Evaluation

Question posée : A quoi evalue-t-on l'activité d'une bibliothèque ?

L'évaluation quantitative :
Il va s'agir ici d'utiliser des indicateurs chiffrés pour rendre compte d'une part de l'activité, d'autre part de l'impact de celle-ci, en particulier sur les publics destinataires ;
  • le nombre d'inscrits, (en distinguant les nouveaux inscrits, voir en catégorisant ces inscrit par type d'abonnement, par âge, par CSP...),
  • le nombre de transactions de prêt et de retour,
  • nombre d'heures d'ouverture,
  • le nombre de documents acquis dans l'année, par secteur,
  • le nombre de visiteurs (il faut pour cela un système automatique à l'entrée de comptage),
  • le nombre de visiteurs à telle ou telle exposition, ou de participants à telle ou telle conférence,
  • le nombre de connexion au site Internet de la bibliothèque (et plus finement la visite de telle ou telle page du site),
  • les activités hors les murs,
  • ...

L'évaluation qualitative :
Il s'agit ici de mesurer la qualité des activités de la bibliothèque ;
  • enquêtes de satisfaction menée auprès des usagers et plus généralement des personnes fréquentant la bibliothèque,
  • articles de presse parus sur l'activité de la bibliothèque, qui témoignent de son rayonnement local,
  • partenariats menés, nouveaux et anciens, et actions sur lesquelles ils ont débouché,
  • bilan des actions (animations, expositions, présences sur des salons, etc) auxquelles la bibliothèque a participé,
  • ...

L'évaluation qualitative sera enrichie par une contextualisation de l'évaluation quantitative : dans le temps (évolution des indicateurs par année), mais aussi dans l'espace (comparaison avec les autres bibliothèques de même taille, ou des données moyennes dans le département, dans la région, en France...).

Bibliothèque rurale...


Une question posée à l'oral : Vous arrivez dans une bibliothèque rurale, que faites-vous pour intéresser les gens à la culture ?

Je commence par analyser mon environnement et l'existant de la structure dans laquelle j'arrive ; informations sur la population ; âge, taux de chômage, enfants scolarisés ? Existe-t-il sur place ou dans les environs des associations à caractère culturel, avec lesquelles des partenariats seront possibles, quel fonds propose aujourd'hui la structure, y-a-t-il une spécificité ? Quelle est l'activité culturelle actuelle de la commune ? Qui sont les usagers actuels de la bibliothèque ? Y-a-t-il une maison de retraite dans la commune ? De quelle intercommunalité fait partie la commune ?...

Ensuite, selon les résultats de ces analyses, je me rapproche de ma BDP, pour connaître les expositions qu'elle propose éventuellement. Je me rapproche de l'école pour connaître le partenariat existant ou le construire. Je travaille à la mise en place d'une heure du conte, le mercredi, pour les plus jeunes, en sollicitant éventuellement des parents bénévoles pour la lecture. Je propose la création d'un club de lecture avec, pour commencer, les usagers les plus réguliers. Je propose à la commune de communiquer, au sein de la publication municipale, sur les actualités de la bibliothèque. Si le taux de chômage est important, je réfléchis à la mise en place d'actions spécifiques, voir le développement d'un fonds sur la recherche d'emploi et les métiers. Je me rapproche des autres structures de lecture publique de mon intercommunalité pour connaître leurs spécificités et réfléchir à des actions communes. J'envisage le développement de services à distance, comme élargissement de l'offre de service et comme vitrine de la bibliothèque. Je réfléchis aussi à la valorisation du patrimoine communal ; exposition de cartes postales, gravures, cartes anciennes, exposition de photographies (concours à organiser ?), mise en valeur d'un éventuel fonds local, etc...

Communes

Elles sont 36783 en 2008, dont 36000 de moins de 10000 habitants.
Les communes telles que nous les connaissons aujourd'hui ont été créées à la Révolution, à partir des paroisses qui existaient alors. Chacune d'elle a été dotée à l'époque d'une assemblée de représentants du peuple et d'un maire chargé de géré la commune.

C'est une loi de 1884 qui pose les règles de fonctionnement des communes, en instituant notamment le suffrage universel pour l'élection des conseillers municipaux, et en dotant la commune, son assemblée et son maire de pouvoirs réels, contrôlés par l'Etat. La constitution de 1958 souligne la libre administration des collectivités territoriales, dans les domaines de compétences qui leurs sont propres (Art 72). Les lois Deferre viennent encore renforcer l'autonomie administrative et financière des communes et élargir leurs domaines de compétences.

Le conseil municipal est élu au suffrage universel direct tous les 6 ans, le maire est ensuite désigné par l'assemblée nouvellement élue. Le maire assume deux rôles ; celui du pouvoir exécutif de la commune, et celui du représentant de l'Etat à l'échelon communal pour des domaines réservés comme l'état civil ou l'organisation des élections.

Les compétences des communes sont les suivantes ; l'enseignement maternel et primaire, les services de proximité, l'urbanisme, la voirie, le patrimoine communal, la police municipale, le logement social... Les équipements d'une commune en matière culturelle sont facultatifs.

Régions

Elles sont 22 en métropole et 4 outre mer.
La création des régions en tant que collectivité territoriale est récente, puisqu'elle remonte aux lois Deferre de 1982. Avant cela, si le découpage des provinces de l'ancien Régime est conservé, c'est surtout géographiquement. Avant de devenir collectivité territoriale, la Région a d'abord été un outil de déconcentration des pouvoirs ; la création des Préfets de Région en 1964, mais surtout la loi de 1972 qui créé le Conseil Régional, alors composé des députés et sénateurs de la région et de délégués des conseils généraux et municipaux, en faisant ainsi une assemblée mixte entre élus nationaux et élus locaux. Ses attributions très réduites concernent alors l'aménagement et le développement du territoire régional, ainsi que l'exécution du plan décidé à Paris.

C'est avec la loi Deferre de 1982 puis celle de 1986 que la Région devient une collectivité territoriale à part entière. La Région est alors dotée d'une assemblée élue au suffrage universel (pour un mandat de 6 ans) assurant le pouvoir "législatif" et d'un Président du Conseil Régional, élue par les conseillers régionaux, qui incarne le pouvoir exécutif de la Région. Le Préfet de Région reste quant à lui le représentant de l'Etat dans la Région.

Ses domaines de compétences étaient limités en 1982 à la promotion du "développement économique et social, sanitaire, culturel et scientifique de son territoire". Par les lois de 1986 et plus récemment de 2004, les compétences spécifiques des Régions sont les suivantes ; Lycées, apprentissage, formation professionnelle, développement économique et social, emploi, transports, environnement.

Elles interviennent par ailleurs conjointement aux autres collectivités (départements et communes) sur des projets d'intérêt commun.