15 décembre 2008

Aides en ligne

Ma réflexion porte aujourd'hui sur les aides en ligne disponibles sur les portails Internet de médiathèques. Je suis parti du site de l'association des Directeurs de Bibliothèques de Grandes Villes (ADBGV), qui propose une page de liens vers les OPAC de ses adhérents. Mon premier constat en parcourant une vingtaine d'OPAC, est que l'aide en ligne reste assez peu fréquente. La simplification des écrans de recherche y est sans doute pour quelque chose. Toutefois, sur les écrans de recherche experte notamment, l'aide en ligne présente à mon avis un réel intérêt (j'en avais parlé dans ma dissertation au concours...). Plus généralement, dans le développement de nos services à distances, cette aide est un réel atout pour l'"accueil virtuel" d'usagers qui, sans être des internautes avertis, vont se connecter sur le site de la bibliothèque dont on évoque la récente refonte dans le dernier numéro du bulletin municipal ou dont on donne l'adresse sur tous les supports de communication...

Sur les sites équipés d'une aide en ligne, les pratiques sont très variées. De quelques lignes de texte à l'animation en ligne, du langage volontairement simple et accessible au jargon professionnel, de l'aide fournie avec le logiciel au message adapté à chaque écran du site, la forme et le fond divergent grandement.

Dans le contenu de l'aide à la recherche, outre la présentation des formulaires de recherche à proprement parler, les notions de troncature et d'opérateurs booléens sont souvent présentées. Les termes seuls ont besoin d'être expliqués à l'usager peu habitué à la recherche informatisée. J'ai souvent fait l'expérience lors d'animations de formations à la recherche sur Internet que ces deux notions étaient loin d'être claires pour les internautes néophytes.

Voici donc sur six sites différents un aperçu de quelques pratiques ;

http://www.bm-chartres.fr/

Le mode d'emploi de la bibliothèque de Chartres présente, succinctement, les 3 types de recherche disponibles (simple, guidée et avancée), ainsi que quelques explications sur l'accès au compte lecteur. Cette page d'aide s'obtient à partir d'un menu déroulant en haut de la page, il manque peut-être un lien plus visuel à côté du pavé de recherche. L'aide s'affiche dans la fenêtre active, elle n'est pas affichée en même temps que la fenêtre de recherche, et l'usager doit retourner à son écran de recherche par le menu en haut de la page. Sur le contenu de l'aide, les captures d'écran illustre les explications, elles même très brèves. Pas d'information sur les opérateurs booléens, ni sur la troncature. Pas de présentations non plus des listes de résultats, des informations contenues dans les notices, ou encore des procédures pour réserver en ligne.



http://www.bm-limoges.fr/

Sur la BM de Limoges, l'aide s'obtient en cliquant sur un point d'interrogation graphique situé à coté du titre de la grille de recherche. Sur l'écran de recherche simple, il renvoie à une page de texte qui apparaît en pop-up, et qui explique, de façon très claire et "didactique" les informations de base sur la recherche simple : les champs interrogeables (le terme index est utilisé), la saisie du terme de recherche, la sélection de la bibliothèque détentrice, et de la section. Ce guide a besoin à l'évidence d'une mise à jour, car les deux derniers critères mentionnés ne sont pas disponibles à l'écran. En revanche, une sélection par type de documents est possible, mais elle n'est pas mentionnée dans le guide... La troncature est expliquée clairement et illustrée d'un exemple significatif. Les opérateurs booléens ne sont pas cités, mais intégrés à l'explication sur la saisie des termes. L'écran d'aide à la recherche experte est très bref, et utilise l'expression "collectivité d'origine du tapuscrit", peut-être pas le critère plébiscité par la majorité des usagers...


http://mediatheque.lorient.fr/

A Lorient, l'aide contextuelle à la recherche, accessible par un clic sur un point d'interrogation graphique à côté du formulaire de recherche, fait partie d'une aide complète sur le portail de la bibliothèque. L'aide s'ouvre dans une nouvelle fenêtre, et est abondamment illustrée de captures d'écrans. Les termes utilisés sont simples, les explications concises et claires. La troncature est expliquée par un exemple, ainsi que les opérateurs booléens. La liste des résultats et la partie exemplaire de la notice font également l'objet d'écrans d'aide sur la même logique ; illustrés par des captures d'écrans, avec des explications simples et synthétiques. Le compte lecteur et les services à distance sont aussi couverts par une aide contextuelle similaire. Un modèle du genre ?



http://sbibbh.si.bm-lyon.fr/

L'aide en ligne des BM de Lyon est uniquement textuelle. Elle s'obtient à partir du menu "aide" en haut de page ; pas d'accès par un icône sur l'écran de recherche. Une page porte sur la recherche simple, l'autre sur la recherche combinée. Elle fait partie d'une aide complète qui porte sur les différents modules de l'OPAC (compte usager, panier, historique de recherche...). Pour avoir retrouvé un texte identique sur plusieurs OPAC, j'imagine que cette aide est "livrée" avec le SIGB utilisé par la bibliothèque. La troncature fait l'objet d'une explication illustrée d'un exemple, les opérateurs booléens (appelés opérateurs de recherche) également.


http://www.mediatheques-cus.fr/

Sur le site des médiathèques de Strasbourg, la recherche simple, disponible sur toutes les pages du site sous la forme d'un petit formulaire de 5 cm sur 5, ne fait pas l'objet d'une aide spécifique. Ce n'est qu'à partir de l'écran de recherche avancée que l'on peut, en cliquant sur un point d'interrogation graphique accéder à une page d'aide à la recherche, qui s'ouvre dans une nouvelle fenêtre (ou nouvel onglet sur Firefox). Cette page présente les différents "critères" de recherche (pas d'index ou de champs ici), et explique les opérateurs booléens (appelés opérateurs de recherche) de façon très graphique et très claire.



http://bciu.univ-bpclermont.fr/

Et le meilleur pour la fin, le superbe didacticiel des BM de Clermont-Ferrand. Certes son accès n'est pas intuitif. En cliquant sur le point d'interrogation graphique sur la page de recherche, une fenêtre pop up s'affiche avec le message "Voici le mode d'emploi de cette grille de recherche.", sans que l'on puisse cliquer sur un quelconque lien et accéder ainsi à l'aide promise. C'est donc à partir de la page d'accueil du portail que l'on peut ouvrir la page "découvrir le portail", et suivre une présentation animée, sous forme de diapositives, toutes très visuelles et graphiques, expliquant pas à pas les recherches. C'est tout simplement parfait, très pédagogique, agréable à regarder. Seul bémol à mes yeux ; que ce très efficace outil ne soit pas accessible contextuellement, directement à partir des écrans concernés. Cela reste un outil didactique excellent et très complet.

Pour finir, voici un lien vers un PDF réalisé par un CDI de collège breton je crois, et disponible sur le WIKI du logiciel libre PMB, que j'ai choisi pour me familiariser à l'utilisation d'un SIGB. L'intérêt de ce document, outre sa présentation là encore très pédagogique, c'est qu'il s'adresse à un public adolescent, et que les formulations choisies et le ton général du document tiennent compte de cette spécificité.

7 décembre 2008

Collections numérisées et catalogue

Je poursuis mes expérimentations avec le logiciel PMB et les joies du catalogage. Cette semaine, je me suis intéressé à l'intégration au catalogue d'images numérisées, des cartes postales anciennes en l'occurrence. Les bibliothèques publiques qui proposent ce genre de services en ligne sont nombreuses, d'autant plus que ces services, très liés au patrimoine local, rencontrent un certain succès auprès du grand public. Les pratiques sont toutefois assez différentes selon les bibliothèques. Parmi celles que j'ai observées, citons celles des Champs Libres de Rennes, d'Orléans et de Troyes, ainsi que le site Cartolis du Cartopole de Baud dans le Morbihan.

Une première remarque tout d'abord, il est difficile de repérer, à travers les notices au format "public" auxquelles j'ai accès, des règles de catalogage précises. Le support est d'abord lui même très peu normalisé ; pas de date systématique, pas toujours le nom de l'auteur de la prise de vue, une précision très variable des descriptions, etc. Ainsi, en comparant les notices des trois bibliothèques, force est de noter les nombreuses différences d'une notice à l'autre.

La première notice est renseignée, me semble-t-il, par un musée (attenant à la médiathèque dans le cas présent) et non par la médiathèque ; cette notice est très structurée et précise, et elle semble répondre à une norme de description d'objets conservés par un musée plutôt que par une bibliothèque ; les notions d'exécution notamment sont propres à la description d'une œuvre d'art. Aucune indexation visible.

La deuxième notice est là encore un affichage "public" sur l'OPAC de la bibliothèque, et ne révèle pas nécessairement toute la précision du catalogage dont la carte a fait l'objet. Pas d'indexation sur cette notice non plus.

Le troisième affichage lui se libère carrément de la notion de notice, et se contente d'afficher une liste de documents avec 2 lignes de descriptions : la légende et l'éditeur, si connu. Les cartes sont organisées par grands thèmes (bâtiments civils, édifices religieux, cathédrale, etc.) mais une recherche par mot clé est possible sur les deux lignes de description.

La quatrième notice, plus complète et beaucoup plus adaptée au support, provient du site Cartolis et de la Bibliothèque Municipale de Baud ou du Conservatoire Régional de la Carte Postale que celle-ci abrite. Les collections présentées sur le site proviennent du fonds de ce conservatoire, mais à terme doivent également inclure des fonds de bibliothèques partenaires (Saint Brieuc et Brest prochainement). La notice est ici très complète, et l'indexation structurée. Un lieu, un sujet principal et secondaire, des notes, permettent une description du "contenu" du document assez précise. La recherche sur Cartolis est par ailleurs très aisée, par mots clés donc, mais aussi par un accès cartographique.

Il est à noter enfin que sur les OPAC des 3 médiathèques, ces documents ne sont pas intégrés au catalogue général mais font l'objet d'un accès et d'un écran de recherche distincts.

Fort de ces observations, j'ai d'abord cherché une solution d'hébergement pour les documents numérisés. Les choix des bibliothèques observées sont internes ; les documents numérisés sont stockés sur le serveur de la bibliothèque. Dans une configuration plus modeste que pour des médiathèques de grandes villes, plusieurs solutions sont possibles : l'hébergeur Internet de la municipalité ou de la bibliothèque s'ils sont différents peuvent être utilsés ; avec un simple utilitaire FTP, les images sont envoyées sur le Web, et accessibles à partir d'une URL propre à chaque document (ex http://bmvillex.free.fr/cpa0015.jpg). Une autre solution (celle que j'ai retenu) consiste à utiliser un site de partage d'images tels que Flickr. L'intérêt : visibilité de la bibliothèque sur le Net, accès avec URL propre possible, mais aussi à la collection complète mise en ligne. L'exemple le plus éloquent d'une telle pratique est la mise en ligne sur Flickr du fonds de photographies anciennes par la BM de Toulouse...

Une fois la solution d'hébergement décidée, le choix suivant porte sur l'intégration ou non de ces documents au catalogue général de la bibliothèque. Je trouve très intéressant qu'un usager qui s'intéresse à un sujet X puisse, en une recherche, obtenir directement les ouvrages, articles, documentaires, et images numérisées répondant à ses critères de recherche. Je retiens donc la saisie des notices dans la base de données générale de la bibliothèque, avec un traitement d'exemplaire comparable à celui que j'avais retenu pour les sites Internet ; un exemplaire physique, qui permet de rattacher le document à une section et à une cote, et un exemplaire numérique qui dans PMB permet sous la notice l'affichage d'un icône et d'un lien vers l'URL.

Dans la saisie de la notice, je dois me reporter à la norme FD Z 44-077 de catalogage des images fixes. Dans cette norme, que je n'ai pas lue mais dont j'ai trouvé une courte synthèse sur le site du Ministère de la Culture, c'est principalement la zone 5, celle de la collation, qui comporte des éléments propres aux images fixes. J'ai donc retenu pour mon catalogue la correspondance entre les informations liées à la description des cartes postales anciennes et la notice standard sous PMB.

La légende de la carte se retrouve dans le titre, le photographe ou le dessinateur dans les mentions de responsabilité, les séries dans les collections, etc... La description technique pour les CPA est assez simple, le principal procédé technique étant l'impression photomécanique. J'avoue tout de même que pour une partie des cartes cataloguées (cartes en papier très épais représentant des dessins), je ne suis pas très sûr du procédé d'impression... En terme d'indexation, il s'agit de décrire le contenu de la carte en utilisant le langage documentaire du reste des collections (ici Rameau). Le niveau d'indexation dépend comme pour tout autre document de la bibliothèque et de ses collections ; il ne s'agit pas de décrire précisément chaque sujet et chaque plan de la prise de vue, mais d'en dégager les grands thèmes. Pour une collection d'images locales, je retiens également une indexation des noms de lieux précis représentés sur la carte, la légende n'étant pas toujours explicite. Pour la cote, j'ai pris le parti de créer un classement propre aux images numérisées ; CPA pour les cartes postales anciennes, GRV pour les gravures, PHO pour les photographies, etc.

Cela donne dans mon OPAC test ceci :

La recherche s'effectue par mots clés :

ou par "section" puis "étagère" :

Exemple d'une notice :

Vue de l'image sur Flickr, après avoir cliqué sur le lien du document numérique :

Le lien vers mon Opac test est ici.

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5 décembre 2008

Extension des horaires d'ouverture

Débat houleux, parfois même violent, sur le Dlog de Dominique Lahary au sujet de l'extension des horaires d'ouverture des bibliothèques des grandes villes, et notamment de l'ouverture le dimanche.

J'ai déjà exprimé dans ces pages mon avis, plutôt favorable, sur cette question. Je me félicite de la confidentialité de ce blog et de l'anonymat complet de ma modeste personne qui m'ont évité à ce jour des commentaires tels que ceux que je viens de lire en réponse au billet de Dominique Lahary...

Je cherche un emploi en bibliothèque depuis un mois maintenant, et si la compétence "accueil et information du public" figure systématiquement dans les offres que je consulte, je réalise que le "back office" ou les tâches "hors-public" sont très nombreuses...

Le traitement intellectuel des documents, le catalogage sont presque toujours des activités constitutives des postes, et je m'étonne de ne pas avoir vu une seule fois (sur une trentaine d'annonces lues à ce jour) une mention du téléchargement de notice. Mon travail actuel sur le catalogage me conduit pourtant à penser, au vu des différences nombreuses et systématiques entre les descriptions bibliographiques d'un même document selon les bibliothèques, que ce téléchargement de notices (gratuit à partir de BN Opale Plus si je ne me trompe) signifierait outre un gain considérable de temps, une avancée évidente dans la cohérence de nos catalogues... Le gain de temps libérant le bibliothècaire pour l'accueil du public, bien sûr, mais aussi pour les innombrables tâches, elles aussi en "back office", favorisant cet accueil (organisation d'événements, animation de partenariats, valorisation des collections, développement des services à distance...).

Sur le constat qualifié par un commentateur de "technocratique et culpabilisateur" du rapport Perrin sur la faible amplitude horaire d'ouverture des BU en France, le procédé qui consiste à mettre au même niveau la bibliothèque de Birmingham (2 300 000 habitants quand même !) avec une bibliothèque universitaire d'une ville comme Reims (184 000 habitants) par exemple est effectivement assez surprenant. Proportionnellement aux moyens et personnels mobilisés, les 61 heures d'ouverture de la section Droit-Lettres des bibliothèques universitaires de Reims constituent un exploit et une prouesse qui méritent d'être salués ! Par ailleurs, se souvenir qu'au Royaume Uni, les universités sont financées en grande partie par des fonds privés, qu'une année d'inscription coûte environ 4800 euros par année et par étudiant, ne me paraît pas anecdotique lorsque l'on fait des propositions aussi coûteuses que celles préconisées dans ce rapport. Ainsi, en comparant cette fois Reims et York (181 000 habitant - 78 heures d'ouverture pour la BU) peut on expliquer, au moins en partie, la différence de 17 heures d'ouverture hebdomadaires entre les deux bibliothèques universitaires de taille comparable cette fois, mais avec des financements bien différents ! Pour finir, il n'est peut être pas inutile de préciser qu'aucune loi anglaise n'oblige un employeur à payer plus un salarié travaillant le dimanche, et que, dans la pratique, les salaires proposés sont d'une fois et demi à deux fois le salaire d'un autre jour ou compensés par du repos supplémentaire. J'ai travaillé (il y a 20 ans...) en nocture (20h-22h) dans une bibliothèque universitaire Londonienne, et mon salaire était le même qu'en horaire de journée...

Pour les bibliothèques publiques, une extension des horaires ne peut concerner que les villes moyennes ou grandes, c'est une évidence. Il est dommage, comme le mentionnaient plusieurs commentateurs du billet de Dominique Lahary, que dans les horaires d'ouverture de nos bibliothèques ne soient pas comptabilisées les heures où, en dehors des ouvertures au "grand public", sont accueillis les scolaires ou les groupes en général. Ne pas comptabiliser ces activités comme de l'accueil de public, cela revient presque à remettre en cause les partenariats bibliothèques-écoles par exemple... Je ne suis pas personnellement favorable à l'ouverture le dimanche des magasins ; pour des raisons sans doute idéologiques ou politiques, c'est vrai. La consommation permanente n'est pas à mes yeux la valeur la plus essentielle à partager dans une société ; la curiosité, la connaissance, l'échange, la culture, en revanche...

Et c'est pour cela que je suis pour l'ouverture des bibliothèques le dimanche, quand les conditions sont réunies pour le permettre. De même que personne ne remet en cause dans le débat actuel l'ouverture de musées, de monuments historiques, de restaurants et cafés le dimanche, je pense que l'ouverture des bibliothèques viendrait compléter l'offre de "culture", de "loisirs" ou de "divertissement" que notre société peut (doit ?) proposer aux citoyens.

Les conditions pour ouvrir ? Difficile de les définir... Je reviens d'abord sur la notion de volontariat, toute relative j'en conviens dans un rapport entre employé et employeur. Je ne pense pas qu'ouvrir contre la volonté des agents ait un quelconque avenir... Recruter du personnel supplémentaire ? Oui, mais le former comment et à quoi ? Et puis, que mettre dans cette ouverture du dimanche ? Un commentateur parlait d'une obsession du contenant au détriment du contenu. Et si l'ouverture ponctuelle, évènementielle était un compromis à explorer. Cela se fait déjà dans de nombreuses villes. Et si c'était l'animation, l'exposition, le concert, la conférence qui déterminait l'ouverture le dimanche. Et si on partait du contenu pour définir le contenant le plus approprié ?... Enfin, quels sont les retours sur expérience ? Des bibliothèques françaises sont déjà ouvertes le dimanche ; quels sont les publics ce jour là, quel est le taux de fréquentation, le nombre de transactions, le type d'usages que l'on observe ? Ces informations sont essentielles pour nourrir la réflexion, me semble-t-il.

1 décembre 2008

Une sitothèque sur l'emploi

Je poursuis mon travail sur le fonds documentaire spécialisé dans l'emploi et l'orientation professionnelle, après mes visites parisiennes du mois dernier.

Je me suis en particulier attelé à développer une sitothèque dans ce domaine. En naviguant sur Internet, j'ai réalisé qu'un certain nombre des usuels incontournables pour un tel fonds que sont l'annuaire du Kompass, les classeurs du CIDJ ou le ROME, sont consultables intégralement ou en grande partie sur les sites des éditeurs. Cela ne signifie pas que les éditions papiers sont à bannir (même si leur coût plaide en faveur de cette option...) mais cela permet de repenser le service documentaire sur l'emploi et d'utiliser Internet comme support supplémentaire de l'information.

Ainsi ai-je imaginer un OPAC, comme cela se fait à la BPI, à partir duquel l'usager pourrait trouver des documents web en résultats à sa recherche, et accéder aux sites Internet directement du poste de consultation de la bibliothèque ou de son domicile.

J'ai donc commencé à chercher quelques informations sur le catalogage des sites Internet ; à part la traduction française de l'ISBD pour les ressources électroniques accessible sur le site de la BnF, je n'ai rien trouvé de bien construit dans ce domaine.

Je suis passé à la saisie sur PMB ; ce logiciel permet un traitement spécifique au niveau des exemplaires des ressources électroniques, le lien apparaissant au bas de la notice bibliographique dans l'OPAC. Seul problème avec cet exemplaire virtuel, il ne lui est attribué aucune cote, et il n'est attaché à aucune section ou rayon, ces notions étant dépendantes de celles d'exemplaires dans PMB. J'ai décidé de contourner ce problème en créant une nouvelle section que j'ai appelée INTERNET et qui s'ajoute à la section MUSIQUE, ADULTE, JEUNESSE, etc. Ensuite, j'ai utilisé un plan de classement inspiré de celui de la médiathèque de la Goutte d'Or. De cette façon, la recherche par rubrique est possible dans PMB ;


Les documents font en outre partie du catalogue de la bibliothèque et peuvent être retrouvés par le moteur de recherche de l'OPAC.

La plus grande difficulté à laquelle je fais face dans la construction de cette sitothèque, c'est la description "bibliographique" à proprement parler des ressources Internet. Les mentions d'auteur et d'éditeur sont souvent confuses, les titres sont multiples (sur la page d'accueil, dans la barre de titre, dans les mentions légales, etc.), quant aux dates de création ou de copyright du site, elles sont absentes dans de nombreux cas... Difficile de faire des choix motivés pour la rédaction de la notice. Par ailleurs, certains sites très généralistes comprennent des rubriques qui représentent à elles seules un contenu indépendant. C'est le cas par exemple du Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois, qui est consultable dans une rubrique du site ANPE.FR. J'ai fait le choix ici de traiter cette ressource distinctement du site général, qui fait lui aussi partie de la sitothèque.

Ci-dessous un exemple de notice ;


Le lien vers mon OPAC test est ici.

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