6 avril 2009

Automazic


J'ai emprunté pour illustrer un billet du mois dernier sur la musique numérisée en bibliothèque la photo d'une borne Automazic. Je reviens sur le sujet parce qu'à l'heure des débats sur le piratage des œuvres, l'initiative mérite d'être soulignée.

Cette borne permet à l'usager d'écouter en toute légalité des œuvres musicales libres de droit, de les télécharger, ou encore de contribuer au catalogue en y déposant lui même ses propres productions. Je n'ai aucune idée du succès rencontré (ou non) par ces bornes dans nos bibliothèques, mais à mon avis, elles y ont toute leur place, comme semble-t-il à Toulouse, Gradignan ou Belfort.

Le site d'Automazic

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Bibliothèque, insertion, formation...

J'ai assisté le lundi 16 mars à la table ronde du BBF sur les bibliothèques et la citoyenneté, et en suis ressorti persuadé que mon avenir professionnel en bibliothèque était assuré !

Les différentes interventions sont toutes allées dans le même sens, à savoir qu'il était urgent, pour les élus notamment, de dépasser l'opposition entre la mission culturelle et la mission sociale de nos établissements. Lorsque les bibliothèques territoriales en particulier visent à toucher un public aussi large que possible, pourquoi s'étonner que l'offre proposée tienne compte des spécificités d'un pourcentage tristement important de ces citoyens.

Les intervenants de cette table ronde ont souligné l'intérêt que représentait cette nouvelle offre pour les usagers concernés ; la bibliothèque comme lieu de convivialité et de sociabilité, pouvant agir comme un frein à l'exclusion. Les actions possibles concernent bien sûr les collections, avec le développement de fonds spécifiques, la mise à disposition de postes multimédia et d'accès à Internet, la formation à la recherche d'information dans le domaine de l'insertion et de l'orientation, mais aussi à l'utilisation de logiciels pour construire ses outils de recherche d'emploi (CV, lettres...), enfin la mise à disposition de ressources d'auto-apprentissage, pour aider l'usager à développer les compétences que le marché du travail lui réclame.

Loin d'être opposées, les missions culturelles et sociales sont à mes yeux complémentaires. Sans aller jusqu'à dire que la mise en place de services spécifiques au public en insertion pourrait n'être qu'un prétexte, je suis certain que ceux-ci pourraient permettre à des usagers jusque là absents de nos bibliothèques de développer, par leur intermédiaire, un usage plus traditionnel de la bibliothèque, et profiter des autres ressources, culturelles celles-là.

A lire absolument le BBF N° 2 "Bibliothèque, formation, insertion". Et, accessoirement, mesdames et messieurs les recruteurs, mon CV...

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Une réflexion sur le téléchargement (il)légal


Un mot à l'occasion du vote par 16 députés le 2 avril dernier du projet de loi Création et Internet, aussi appelée loi HADOPI.

Rappelons d'abord que lors de ce vote, un amendement réclamé par l'IABD a été voté pour rendre applicable "l’exception de reproduction en faveur des bibliothèques introduite par la loi DADVSI du 1er août 2006, assortie d’une exception de communication sur place".

Cette loi, qui s'ajoute aux sanctions pénales existantes, concerne 3 acteurs principaux ; les auteurs, victimes du téléchargement illégal de leurs œuvres sur Internet, les personnes (physiques et morales) possédant un accès un Internet, et l'acteur économique que représentent les secteurs édition / production / distribution des œuvres.

Le débat qui a lieu depuis l'annonce de la création de l'HADOPI et des sanctions progressives pouvant mener à la suspension de l'accès à Internet est vigoureux, et il n'y a aucun doute que le vote du 2 avril ne le clôt pas. La pétition organisée par le site du SVM, avec 48000 signatures à ce jour (loin tout de même des 220000 contre le fichier Edvige), mais aussi les interventions du Parlement Européen, qui a voté en avril 2008 un amendement incitant les états membres "à éviter de prendre des mesures qui entrent en contradiction avec les libertés civiques et les droits de l'homme, et avec les principes de proportionnalité, d'efficacité et de dissuasion, telle que l'interruption de l'accès à l'Internet", laissent présager des rebondissements dans les semaines et mois à venir.

Mon objectif n'est pas aujourd'hui de retranscrire ici ce débat, mais de m'interroger sur l'alternative au piratage que représente aujourd'hui l'offre de téléchargement légale offerte sur le web français. Mes recherches ont porté sur plusieurs titres de DVD, et je n'ai gardé qu'un échantillon représentatif de ces recherches. J'ai bien sûr trouvé quelques contre exemples, portant sur des titres "non commerciaux" (It's a free world de Ken Loach à 14,99 € en VOD et plus de 19 € chez Amazon) ; toutefois, la tendance est clairement à un coût au mieux équivalent et très souvent plus élevé de la VOD par rapport à l'offre d'achat traditionnel.

En parcourant une étude sur l'économie de la filière vidéo publiée en 2005 par le CNC, on ne peut que s'interroger sur cette différence de prix. Ci-dessous un tableau récapitulatif de ce coût de revient selon le CNC (page 43) :

A la lecture de ces chiffres, force est de constater que l'offre VOD est de fait dispensée des dépenses les plus élevées de ce coût de revient ; pas de frais d'authoring du DVD, pas de frais de pressage, ni de stocks ou de livraison. Avec la suppression de ces dépenses, le coût de revient passerait de 0,65 € (plancher) à 3,25 € (moyen), auquel il faudrait bien sûr ajouter les coûts propres à la mise à disposition sur Internet des fichiers de téléchargement. Comment justifier alors une telle différence de prix entre l'offre VOD et la vente au détail. Ne s'agit-il pas ici d'une incitation , au mieux, au rejet de l'offre légale de téléchargement, au pire, au piratage des œuvres ?...

Les mêmes questions se posent pour la musique (cf. cet article sur le site Pectine.com) et bien sûr pour les livres électroniques (Le Traité d'athéologie de Michel Onfray à 6.18 € en poche sur Amazon et 16,65 € sur Numilog, ou encore le Miserere de Jean Christophe Grangé à 21,76 € sur Amazon et 20,60 € sur Numilog)... A lire pour en savoir plus un billet sur le blog "De tout sur rien", un article sur le site du Syndicat National de l'Edition et la réponse au SNE par le blog Actua Litté.

Il semble aujourd'hui que, si l'Etat, avec la loi DADVSI et le projet HADOPI, s'attache, quoi que l'on pense de la méthode employée, à défendre les intérêts des auteurs, si le comportement de l'internaute "pirate", par la gravité des sanctions qu'il encourt, est clairement condamné, le seul des trois acteurs économiques concernés à ne pas se remettre en question est celui qui tire le plus de profit de la vente des œuvres (et il ne s'agit nullement des auteurs, loin s'en faut). Avec, selon les derniers chiffres clés du Ministère de la Culture, un chiffre d'affaire de 1.5 milliard d'euros en 2007 pour la vente de vidéogrammes, cet acteur protège clairement ses intérêts, et il semble que l'offre VOD soutienne et renforce cette ignorance de l'évolution des modes d'acquisitions des œuvres et cette protection d'intérêts financiers majeurs des distributeurs traditionnels, sans qu'aucune remise en question des pratiques ne soit seulement envisagée. A quand une offre VOD qui représente une vraie alternative aux circuits traditionnels de distribution mais aussi aux nombreuses possibilités de téléchargement illégal offertes à tout internaute ?

Quelques lectures complémentaires sur le projet de loi HADOPI ;

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9 mars 2009

Salon du livre 2009


Une table ronde de l'ENSSIB et du BBF, dont s'est déjà fait l'écho le blog "Bibliothèque = Public", portera lundi 16 mars sur le thème suivant ;
"Les bibliothèques actrices de la citoyenneté : leur rôle dans l’intégration, la formation et l’insertion".

J'ai déjà abordé ce sujet, qui m'est cher, dans deux précédents billets, l'un présentant 3 exemples de fonds thématiques sur l'emploi et la formation, l'autre portant sur la création d'une sitothèque pour l'emploi. Pour les compléter, voici quelques exemples supplémentaires de réalisations dans ce domaine ;

A la Médiathèque Boris Vian de Chevilly-Larue dans le Val de Marne, un service "emploi-formation" présenté dans cette plaquette.

A Rilleux la Pape, (Rhône), une bibliographie à disposition des usagers.

A la Bibliothèque Départementale d'Ille et Vilaine BDIV, une sitothèque en ligne ainsi qu'un fonds prêté aux bibliothèques adhérentes, comme à Saint Nicolas de Redon par exemple.

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Musique numérisée par la bibliothèque


Je découvre en consultant la documentation du logiciel OPSYS Aloès une fonctionnalité vraiment intéressante : la discothèque numérique avec le module "Polyphonie". La médiathèque numérise son fonds de CD audio, et les usagers peuvent les écouter sur place à partir des postes informatiques ou de bornes audio.

Dans le numéro 53 d'avril 2004 de sa lettre d'information, Opsys précise que cette mise à disposition des ressources musicales a fait l'objet d'un accord avec la SACEM, et il semble que cela fonctionne, comme à la médiathèque de Béziers, qui présente ce service d'écoute sur place sur son portail. Ça date de 2004, année de référence pour le débat sur la loi DADVSI... D'après le site de l'ACIM, "la loi DADVSI permet la numérisation du fonds à des fins d’archivage local et la diffusion sur postes d’écoute individuelle, en l’occurrence les bornes tactiles."

Oui mais... Qu'en est-il des DRM et des protections contre la copie dont sont équipés une majorité de CD audio ? Je crois avoir lu quelque part qu'une adaptation de l'interdiction de lever les mesures techniques de protection était prévue ; il était question qu'une autorité de régulation interviendrait pour lever cette protection... Je ne sais pas très bien ce qu'il en est aujourd'hui, mais je déduis des expériences menées à Bézier, Biarritz, Antibes, Sarreguemines, etc. que le problème est réglé (?)...

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16 février 2009

Mise en ligne de PMB

Mon SIGB est en ligne ! C'est ici. Après plusieurs vaines tentatives, un appel au secours sur la Mailing List de PMB et la consultation de multiples forums, je suis parvenu à mettre en ligne le logiciel PMB et ma base de données. J'ai créé un hébergement sur Free, qui permet la prise en compte de MySql, puis ai téléchargé en ligne le logiciel PMB avec l'utilitaire FTP FileZilla, et ai transféré ma base de données en utilisant EasyPhp et PhpMyAdmin. Résumé de cette façon, ça paraît simple, mais ça ne l'était pas...

La coexistence de deux bases de données, l'une en locale l'autre en accès distant pose quelques questions. D'abord celle de cette coexistence même : pourquoi garder une configuration locale ? Il semble que sur Free, la fonctionnalité de sauvegarde ne fonctionne pas. La fonction "exportation" de MyPhpAdmin permet toutefois d'exporter l'intégralité des tables, en format SQL, tables qu'il est ensuite très simple de ré-importer par le même utilitaire. Dans le cas d'une coexistence de deux bases, l'une en local, l'autre sur Internet, se pose le problème de la gestion des contributions des internautes dans l'OPAC ; suggestions, commentaires, réservations, etc... En conservant deux versions parallèles, il faut transférer les tables contenant ces contributions (après les avoir repérées...) d'Internet vers la base locale, puis les gérer en local, puis re-transférer la base locale vers Internet... Enfin, dans une configuration "réelle" (par opposition à ma configuration qui totalise 185 notices seulement), le transfert régulier d'une base risque de prendre du temps ; certes après la première importation en ligne, il est toujours possible d'utiliser la méthode "update" pour l'importation, mais dans le contexte de l'activité normale d'une bibliothèque, cela reste fastidieux, et augmente encore le délai entre la saisie de nouvelles acquisitions dans le catalogue et la disponibilité de celles-ci dans l'OPAC en ligne. Pour toutes ces raisons, je retiens l'option d'une seule version, celle en ligne, avec des exports réguliers de la base pour conserver en local toutes les données.

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1 février 2009

Bibliothèque et auto-formation

Je viens de parcourir une étude sur la place de l'auto-formation en bibliothèques publiques (« Construire une offre d’Autoformation en bibliothèque publique », par Joël Carré, mémoire d'étude publié en mars 2008 et consultable sur la bibliothèque numérique de l'ENSSIB), sujet qui m'intéresse tant par mon projet que par mon parcours... Dans ces nouveaux usages des bibliothèques dont on parle tant, celui de l'auto-formation semble ne démarrer que doucement en France, alors qu'au Royaume Uni par exemple, le partenariat bibliothèques / Open University (équivalent britannique de notre CNED) est depuis longtemps construit et opérationnel. La notion de bibliothèque comme lieu ressource pour qui veut apprendre n'est pas nouvelle en soi ; que des outils appropriés et de qualité déclinent concrètement cette notion est, semble-t-il, plus novateur et moins répandu que l'on ne croit.
Il existe pourtant des exemples réussis un peu partout en France - l'espace auto-formation de la BPI à Paris ou de la Bibliothèque des Sciences et de l'Industrie à La Villette - mais aussi des initiatives régionales très abouties ;
pour ne citer que quelques exemples...

Avant de se lancer dans un projet de mise à disposition de nos usagers de ressources d'auto-formation, il me semble intéressant de préciser les contours de cette notion. Les « produits » d'auto-formation, qu'ils soient disponibles dans le commerce ou sur Internet, gratuitement ou non, sont d'une efficacité et d'une qualité très variables, c'est le moins qu'on puisse dire... Existe-t-il une personne qui soit allée au terme de sa méthode de langue ASSIMIL ? Je n'en suis pas en tous cas... Les produits vendus se contentent parfois de multiplier les supports médias de formation (audio, vidéo, texte, liens sur le net, bases d'exercices interactifs, ...) - de soigner la forme donc – en attachant parfois au contenu et surtout à son organisation moins d'importance... Or dans auto-formation, il y a formation, terme dont découlent des notions très concrètes que sont l'ingénierie pédagogique, la progression de l'apprenant, les objectifs, les évaluations formatives et sommatives, ... Il ne suffit pas de proposer à l'apprenant le contenu (même sous des formes attrayantes et ludiques), le formateur, absent de fait dans ces supports d'apprentissage, doit être « remplacé » par le caractère pédagogique du document.

Quel rôle peut donc avoir le bibliothécaire dans un service (ou pôle, espace, point, carré...) d'auto-formation proposé par une bibliothèque à ses usagers ?

Pou tenter de répondre à cette question, je reprendrais l'excellente présentation de l'auto-formation par Philippe Carré de l'Université Paris X dans cette vidéo.
En passant par quelques unes des « planètes » de la « galaxie » auto-formation telles qu'explicitées par Philippe Carré, j'entre-aperçois un début de commencement de définition du rôle de la bibliothèque et de son équipe dans la mise en place de ce service.

L'auto-formation place l'apprenant en dehors de tout contexte éducatif, en dehors du centre de formation, de l'école ou de l'université. La bibliothèque ne peut pas se substituer à ce lieu, elle peut toutefois en proposer quelques caractéristiques, par exemple par la mise à disposition d'usuels aux apprenants ; la localisation de cet espace d'auto-formation doit à mon avis tenir compte de l'accès à ces ouvrages de référence, mais aussi de l'ergonomie du poste d'auto-formation ; un meuble bureautique en soit ne suffit pas ; il faut pouvoir prendre des notes ailleurs que sur ses genoux, feuilleter la revue ou l'ouvrage complémentaire, et même si la solution du tout informatique (le dictionnaire en ligne, l'agrégateur de presse, le bloc note personnel de l'usager sur le serveur de la médiathèque) existe, elle n'est pas forcément accessible aux bibliothèques les plus modestes, et ne répond pas toujours à la pratique d'apprentissage de l'usager, qui peut encore posséder un stylo et un bloc-note papier (oui, même en 2009 !)... Imaginer l'espace d'auto-formation comme une annexe de la bibliothèque, un local isolé du reste des collections réduit les chances de réussite de cet espace ; ce n'est que s'il est totalement intégré dans la bibliothèque, s'il utilise la bibliothèque comme contexte facilitant que ses objectifs pourront être atteints.

Cet isolement de facto de l'auto-apprenant doit aussi être pallié par la présence et la disponibilité du bibliothécaire, non comme formateur, mais comme médiateur de l'outil d'apprentissage ; l'utilisation d'un tutoriel en ligne d'initiation à l'informatique sous-entend un minimum de compétences informatiques, celles-là justement que l'on souhaite acquérir ; le bibliothécaire peut/doit intervenir dans l'appropriation de l'outil d'apprentissage, pour, une fois encore, rompre la « solitude » de l'apprenant. Il intervient alors dans ce que Philippe Carré appelle le développement des stratégies d'apprentissage, la dimension cognitive.

Toujours dans cet esprit, et même si l'on s'éloigne dans ce cas de l'auto-formation à proprement parler, les ressources d'auto-formation peuvent être mises à disposition des formateurs eux-mêmes ; les multiples expériences menées avec les APP (ateliers pédagogiques personnalisés), les AFB/RSB (ateliers de formation de base / ré-apprentissage des savoirs de base), ou encore les dispositifs de l'ACSE pour l'apprentissage du FLE, ont montré que la bibliothèque avait pleinement son rôle dans le développement de partenariat avec des acteurs de la formation et dans la mise à disposition de ces partenaires de ressources pédagogiques et de lieux d'apprentissage.

L'espace d'auto-formation et la bibliothèque ne sont pas des offres parallèles mais complémentaires ; l'apprenant qui vient à la bibliothèque sur le conseil de son formateur pour utiliser telle ressource dans le cadre de sa remise à niveau en français va évoluer dans la bibliothèque, traverser tous ses espaces, côtoyer les collections ; voici un usager de plus. L'usager traditionnel, qui passe tous les samedi pour rendre et emprunter un DVD et 2 livres va observer les utilisateurs de l'espace auto-formation, il va lire les affiches et brochures qui le présentent et en font la promotion ; il a alors la possibilité de s'engager dans un nouvel usage de sa bibliothèque.

Pour finir dans cette tentative de définition du rôle du bibliothécaire dans la mise à disposition de ressources d'auto-formation, je parlerai d'une mission ô combien familière... le choix, la sélection des documents. J'aurais même pu commencer par là ! C'est bien là l'un des axes centraux du métier, celui de constituer un fonds, une collection, qu'il s'agisse de livres, de DVD, de revues, ou ici de produits d'auto-formation. Or si cette tâche n'est pas simple pour les collections traditionnelles de la bibliothèque, elle ne l'est certainement pas plus pour ces documents. Je cherche aujourd'hui à construire une offre d'auto-formation gratuite sur Internet ; les ressources sont innombrables, de professeurs en activité ou à la retraite qui y vont de leur page personnelle ou de leur blog pour mettre en ligne leurs cours, aux institutions comme Médiadix bien sûr, mais également le portail Télé-formation et savoirs (TFS) de l'AFPA, le Canal U, vidéothèque numérique de l'enseignement supérieur... L'offre est morcelée, diffuse, mal définie, et le travail de sélection est d'autant plus ardu.

Les critères de choix ici devront porter à la fois sur le contenu, la forme et la pédagogie des outils. Sur le contenu, comme on le lit souvent dés que l'on parle d'Internet, celui-ci varie considérablement en qualité ; s'attacher à l'origine de ce contenu, la connaissance des auteurs de la ressource, leur compétence pédagogique peut être un premier filtre. Sur la forme, l'ergonomie du site Internet et la qualité de la navigation seront des éléments à prendre en compte également, pour que l'usager ne soit pas tenu de suivre une formation à l'outil lui servant à se former... Sur la pédagogie, la hiérarchisation des apprentissages, leurs décompositions en objectifs précis, mesurables par des évaluations de qualité seront bien sûr des caractéristiques à privilégier. Le suivi individuel de l'apprentissage est impératif pour que l'apprenant puisse se situer dans sa progression ; un site où l'on créé son compte, où l'on accède à l'historique des cours suivis, où l'on se positionne au préalable (évaluation diagnostique) puis au fur et à mesure des apprentissages (évaluation formative) puis au terme de l'apprentissage (évaluation sommative) a toutes les chances d'être un site « sérieux » ; Télé-formation et Savoirs de l'AFPA en est l'exemple (ou peut-être même le modèle !).

Je conseille la lecture régulière du blog « Websitothèque : ressources numériques d'auto-formation » et de ces prédécesseurs ici et qui assurent une veille exemplaire et très complète de ce qui se fait de mieux (ou pas...) en matière d'auto-formation (gratuite) en ligne.

Je renvoie également au site des P@T, Points d'accès à la téléformation, implantés un peu partout en France, nés de partenariats entre AFPA, Greta, CNAM, APP... et que des bibliothèques peuvent accueillir (exemple de Locminé dans le Morbihan qui accueille 4 postes P@T).

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